Grèce : les fonctionnaires en grève hier contre la restructuration du service public exigée par la troïka
Mardi 24 septembre, les fonctionnaires grecs, pour la seconde fois après le 16 septembre, ont répondu à l‘appel à la grève de 48 heures lancé par le principal syndicat de la fonction publique l’ADEDY contre la restructuration du secteur public et pour peser sur les négociations de la troïka, avec le gouvernement entamées dimanche. Celles-ci portent sur le degré d’application des plans d’austérité et sur de nouvelles mesures de rigueur en vue d’un éventuel prêt d’un milliard d’euros.
Plusieurs milliers de personnes ont commencé à défiler en fin de matinée mardi dans la capitale sur le mot d’ordre de grève de l’ADEDY. « Aujourd’hui, c’est un combat pour notre survie, pour notre qualité de vie qui nous a été volée. » déclarait un manifestant dont l’épouse est au chômage.
Hôpitaux, ports, service des impôts et des collectivités locales fonctionnaient au ralenti mardi. Selon la presse, le mouvement est moins suivi que celui de la semaine dernière mais des occupations d’écoles par les élèves étaient signalées dans plusieurs villes du pays. Et lundi, deux institutions de l’enseignement supérieur l’Ecole polytechnique et l‘université d’Athènes ont annoncé qu’elles allaient contester la réforme du service public devant les tribunaux.
Les fonctionnaires s’opposent au plan gouvernemental de réduction des services publics et à la mise en disponibilité de 25 000 fonctionnaires d’ici la fin de 2013 dont 12 500 fin septembre avec un salaire amputé de 25% et au licenciement de 4000 fonctionnaires dont les 2600 employés de la télévision publique d’ici la fin de l’année.
Le syndicat GSEE du secteur privé a cependant refusé d’appeler à une grève générale des salariés du privé et des fonctionnaires.
A lire dans Informations Ouvrières du 26 septembre le reportage sur la Grèce des envoyés spéciaux du journal qui soulignent :
" A l’heure où nous écrivons, le gouvernement n’a pas cédé. Or ce gouvernement de coalition Pasok-droite ne tient qu’à un fil, avec trois voix de majorité au Parlement. Son échec porterait un coup à tous ceux qui mettent en œuvre ou accompagnent les plans de la troïka dans toute l’Europe. D’où cet acharnement pour le sauver".
- l’Interview d’une enseignante gréviste (20 septembre 2013) qui explique les obstacles auxquels sont confrontés les enseignants dont la majorité a voté la grève : "Ce gouvernement, avec le mémorandum, refuse d’ouvrir quelque négociation que ce soit. Deuxièmement, les directions des confédérations GSEE et ADEDY n’ont rien fait pour soutenir cette grève dont ils ne voulaient pas."
- le compte-rendu d’une discussion entre militants regroupés autour du bulletin Ergatika Nea(19 septembre 2013) après l’assassinat le 17 septembre d’un jeune militant par trente nervis du parti néonazi Aube dorée
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