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jeudi 30 mai 2019

Manifestations du 1er-Mai à Paris, Bordeaux, Grenoble... Le point sur la situation dans les principales villes du pays - le 1 er mai 2019


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Manifestations du 1er-Mai à Paris, Bordeaux, Grenoble... Le point sur la situation dans les principales villes du pays




A Paris, la principale manifestation s'est élancé à 14h30 de Montparnasse avant de rejoindre la place d'Italie.


Deux \"gilets jaunes\" attendent le début de la manifestation à Montparnasse, à Paris, le 1er mai 2019.

Deux "gilets jaunes" attendent le début de la manifestation à Montparnasse, à Paris, le 1er mai 2019. (ZAKARIA ABDELKAFI / AFP)




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Journée sous haute tension dans de nombreuses villes françaises. Le porte-parole de la police nationale, Michel Lavaud, a annoncé, mercredi 1er mai, sur franceinfo, que de premières interpellations avaient eu lieu, avant 8 heures, "dans le cadre de contrôles préalables à Paris et dans toutes les villes où la vigilance est de mise".
"Nous avons à peu près 300 rassemblements aujourd'hui, a-t-il précisé. Nous sommes en posture de vigilance et, sur quelques rassemblements, dans quelques villes, nous serons en posture de grande vigilance : Lyon, Grenoble, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Rennes."
Voici la situation dans chacune des villes sous haute surveillance.

A Paris 

• 40 000 manifestants. Le défilé parisien a rassemblé 40 000 personnes, selon un comptage effectué pour plusieurs médias, dont franceinfo, par le cabinet Occurrence. A 14 heures, le ministère de l'Intérieur recensait de son côté 151 000 manifestants sur tout le territoire, dont 16 000 à Paris.
• 200 interpellations. A 14h45, 200 interpellations et 12 528 contrôles préventifs avaient été effectués en marge de la mobilisation du 1er-Mai à Paris, selon la préfecture de police de Paris. Au total 148 personnes sont en garde à vue, suite à leur interpellation, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris. Dans la capitale, 7 400 forces de l'ordre sont mobilisées. 
• De nombreux rassemblements. Le cortège syndical parisien, à l'appel de la CGT, FSU, Solidaires, l'Unef, l'UNL et FO, a quitté Montparnasse à 14h30 pour rejoindre la place d'Italie. De nombreux manifestants et "gilets jaunes" étaient déjà au rendez-vous dans la matinée. Les black blocs ont été applaudis par les manifestants et se se sont dirigés en tête du cortège. Au même moment, les policiers étaient, eux, conspués par les manifestants, dont certains chantaient "tout le monde déteste la police". 




Les CRS, déployés en grand nombre, ont fait usage de gaz lacrymogène. Plusieurs personnes ont été blessées, et du mobilier urbain et quelques véhicules ont été dégradés. La CGT a dénoncé une "répression inouïe et sans discernement" dont son secrétaire général, Philippe Martinez, a été victime. Il a été contraint de quitter le cortège de tête, et accuse la police d'avoir "chargé la CGT". Le syndicat FSU a aussi annoncé avoir quitté le cortège. 
En parallèle, en fin de matinée, une centaine de "gilets jaunes" et de militants écologistes ont commencé à emprunter le parcours en sens inverse, une manifestation autorisée par la préfecture de police. Une marche libertaire, déclarée auprès des autorités, s'est quant à elle élancée de la place des Fêtes (19e arrondissement), à 11 heures, vers Stalingrad.


Les "réformistes" CFDT, CFTC, Unsa, avec l'organisation de jeunesse Fage, ont tenu un rassemblement distinct, dans la matinée, place de l'Odéon, en présence de 200 à 300 personnes. Enfin, à la mi-journée, Jean-Marie Le Pen a rendu hommage à Jeanne d'Arc sur la place des Pyramides (1er arrondissement).
• Des consignes de fermeture de commerces. Le préfet de police, Didier Lallement, a pris un arrêté pour imposer à 584 commerces, bars et restaurants présents sur le parcours de la manifestation syndicale de fermer et de se protéger.
• Les transports en commun perturbés. Une trentaine de stations de métro fermées, des lignes partiellement interrompues, la circulation des bus compliquée... La RATP a revu l'organisation de son réseau "sur ordre de la préfecture de police".

A Bordeaux

• Plus de 6 000 manifestants. Les syndicats se sont retrouvés, à 10 heures, sur la place de la République, malgré un parcours interdit par la préfecture."C'est la première fois qu'un parcours syndical est interdit dans les beaux quartiers", a déploré la FSU. Selon la préfecture, citée par France Bleu Gironde, 6 400 personnes ont défilé, dont 1 300 "gilets jaunes".



Beaucoup de monde à Bordeaux, sans doute plus de 5000. Le cortège reprend Albret à contresens, ce n'était pas l'itinéraire prévu

Voir les autres Tweets de Denis Lherm/Sud Ouest

Le cortège, qui s'est séparé en deux, a défilé dans le calme. Deux interpellations ont eu lieu en amont de la manifestation, selon la préfecture de Gironde. 
• Les rassemblements interdits dans le centre l'après-midi.  France Bleu Gironde précise que la préfecture a pris un arrêté pour interdire de manifester dans le cœur de Bordeaux, à partir de 15 heures, à l'issue du défilé. 

A Grenoble

• Au moins 4 200 personnes au rendez-vous. A la mi-journée, peu avant la fin du défilé, la police a fait état de 4 200 manifestants partis de la gare de Grenoble, selon Le Dauphiné Libéré. Les syndicats ont, eux, avancé le chiffre de 10 000 manifestants. Le cortège s'est terminé dans le jardin de ville, où des animations étaient prévues tout l'après-midi, selon France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.


• Des difficultés de circulation. Comme chaque année dans de nombreuses villes le 1er mai, les trams et les bus sont restés au dépôt à Grenoble. La police a également mis en garde contre des perturbations routières.

A Lyon

• Plus de 6 000 manifestants. Selon la préfecture, 6 200 personnes ont pris part au défilé parti de la place Jean-Macé à 11 heures, à l'appel notamment de la CGT. Les syndicats ont, eux, compté 9 500 manifestants. "Malgré les interdictions de manifester dans le périmètre de l'hyper-centre", le cortège s'est rendu, dans le calme, jusqu'à la place Bellecour, précise France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Une soixantaine de personnes ont répondu à l'appel du syndicat réformiste pour sa "manifestation sur roulettes" (vélo, rollers, trottinettes...).
• Une interpellation. Des bombes de peinture ont été lancées par un petit groupe de black blocs sur la façade d'un centre commercial, devant lequel étaient positionnées des forces de l'ordre. Ces dernières ont répliqué en tirant des gaz lacrymogènes, qui ont perturbé le défilé quelques minutes. Une personne a été interpellée.

A Toulouse

• Plusieurs milliers de personnes dans le défilé toulousain. Le cortège s'est élancé de la place Esquirol pour rejoindre Arnaud Bernard via la rue de Metz et les boulevards. France Bleu Occitanie relève une "convergence des luttes" avec environ un tiers des manifestants au sein du cortège syndical qui sont en réalité des "gilets jaunes".  


• 300 profils à risque. Selon les informations d'une source policière à France 3 Occitanie, 300 profils à risque seraient présents dans le cortège toulousain. Si aucun black bloc n’a pour l’instant été repéré, des "ultras", dont des anciens zadistes, ont été signalés.
• Deux personnes interpellées. Selon les informations de France 3 Occitanie, deux personnes ont été interpellées à la mi-journée. Elles ont été contrôlées "positives" lors de contrôles policiers organisés en amont des manifestations toulousaines. L’un d’eux transportait un marteau.
• La place du Capitole interdite aux manifestants. Le préfet de Haute-Garonne a interdit toute manifestation sur la place du Capitole entre 9 heures et 18 heures. La veille, une poignée de "gilets jaunes" avaient investi la mairie de Toulouse pour y déployer des banderoles. Cela n'a pas empêche certains de tenter d'entrer sur le Capitole. Les manifestants ont finalement été repoussés vers l'extérieur à l'aide de gaz lacrymogènes, selon une source policière à France 3.

A Nantes

• 5 000 manifestants selon les syndicats, 3 500 selon la police. Le cortège de la CGT, FSU, Solidaires, l'Unef et le MNL qui est parti de place Bretagne réunit 5 000 personnes, selon les syndicats. La police décompte de son côté 3 500 manifestants. "Ça se passe dans une bonne ambiance, pas de tension jusque-là. C'est l'unité qui prime pour les syndicats qui, comme les gilets jaunes, réclament plus de justice sociale", rapporte la journaliste de France Bleu Loire Océan présente sur place. 


• Convergence des luttes avec les "gilets jaunes". Les syndicats avaient appelé les "gilets jaunes" à les rejoindre. La journaliste de France Bleu Loire Océan estime que dans le défilé, ils sont une bonne moitié à être "gilets jaunes". 

A Rennes

• Deux cortèges. Un premier défilé a débuté à 11 heures dans le sud de la ville, à l'appel de la CGT, FO et FSU, qui ont appelé à se réunir "sans 'gilets jaunes'". Un second cortège défile dans le centre avec le syndicat Sud Solidaires.


• Environ 3 000 manifestants en ordre dispersé. Le cortège de Sud Solidaires a réuni environ 2 000 personnes, selon France 3 Bretagne, et celui de la CGT, FO et FSU un millier de manifestants.

A Marseille

• 30 000 manifestants selon la CGT, 5 500 selon la police. A Marseille, 30 000 personnes ont manifesté selon la CGT. La préfecture de police, de son côté, fait état de 5 500 manifestants, dont 1 200 "gilets jaunes".



1er-Mai rue de la République. Beaucoup de monde syndicats, associations, politiques. Peux pas dire combien impossible de voir en même temps le début et la fin

Voir les autres Tweets de Sabine LAURENT

• Un policier légèrement blessé. Un jet de projectile a fait un blessé léger du côté des forces de l'ordre en marge de la manifestation à Marseille, a indiqué la préfecture de police à franceinfo. 
• Jean-Luc Mélenchon dans le cortège. Le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, s'est joint au cortège placé sous le signe de la "convergence des luttes" entre forces sociales et "gilets jaunes". "Ce qui est nouveau cette année, c'est la jonction entre le mouvement ouvrier, traditionnel, syndical et le mouvement spontané, insurrectionnel, des 'gilets jaunes"", a déclaré à la presse le député des Bouches-du-Rhône.


A Besançon

• 2 100 manifestants, selon la police. Le cortège est parti dans la matinée de la place de la Révolution. Syndicalistes, "gilets jaunes", citoyens... ils étaient 2 100, selon le décompte de la police, à faire front commun lors d'un défilé pour la fête du travail. A l'issue de la manifestation bisontine, un village festif s'est installé place Granvelle, rapporte France 3 Bourgogne Franche-Comté. Des stands d'information étaient prévus pour répondre aux questions sur des sujets divers (santé, école, précarité...).
• Des "gilets jaunes" ont tenté de s'introduire dans un commissariat à Besançon. Entre 200 et 300 "gilets jaunes" ont tenté de s'introduire dans le commissariat de Besançon (Doubs) en marge du défilé organisé pour la fête du Travail, a appris franceinfo auprès de la préfecture du département. Ils ont été repoussés à l'aide de gaz lacrymogènes.


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