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POLITIQUE
1er mai: suivez en direct les manifestations pour la fête du Travail
Alors que le gouvernement craint des violences dans Paris, la convergence des luttes entre gilets jaunes et syndicats est attendue ce 1er mai dans les rues françaises.
Le HuffPost avec AFP
POLITIQUE - Rouge, jaune, noir. Les manifestations de ce 1er mai 2019 sont particulièrement bigarrées. Dans un contexte social extrêmement tendu, syndicats, gilets jaunes et blacks blocs entendent célébrer à leur manière la fête du Travail moins d’une semaine après la conférence de presse d’Emmanuel Macron post-grand débat censée clore cinq mois de colère, de défilés et de violences.
Des manifestations sont ainsi prévues un peu partout en France pour cette traditionnelle journée de revendications sociales, qui risque une fois de plus d’être perturbée par des radicaux promettant une “journée d’Apocalypse.” Les projecteurs sont tournés vers Paris, souvent théâtre de débordements spectaculaires depuis le 17 novembre. Des exactions et autres pillages que l’exécutif espère éviter avec un dispositif sécuritaire impressionnant, laissant craindre de nouveaux affrontements entre forces de l’ordre et manifestants radicaux.
Suivez en direct cette journée de mobilisation partout en France:
19h30: 164.500 manifestants en France, dont 28.000 à Paris
Un total de 164.000 personnes ont participé en France aux manifestations du 1er mai, dont 28.000 à Paris, a indiqué le ministère de l’Intérieur alors que la CGT a annoncé 310.000 manifestants sur près de 250 manifestations.
À Paris, le cabinet Occurence effectuant un comptage pour les médias a recensé 40.000 manifestants. Au niveau national, le ministère de l’Intérieur dénombre 24 manifestants blessés légers et 14 blessés chez les forces de l’ordre. Les forces de l’ordre ont procédé au total à 380 interpellations, dont 330 dans la capitale, selon la même source.
18h30: Une journaliste russe blessée par la police à Paris
Une journaliste de l’agence publique russe Ria Novosti a déclaré avoir reçu des coups de matraque de la police au visage et au bras alors qu’elle couvrait les manifestations parisiennes.
“Le casque m’a protégée des blessures graves, mais j’ai toujours mal au bras”, a déclaré la journaliste Viktoria Ivanova citée par Ria Novosti en ajoutant qu’elle avait été frappée par la police malgré le brassard et le casque “presse” qu’elle portait.
Le ministère russe des Affaires étrangères a aussitôt réagi en appelant les autorités françaises à “mener une enquête minutieuse sur cet incident”. “Nous jugeons inadmissible le recours à la violence à l’encontre de journalistes dans l’exercice de leurs activités professionnelles”, a souligné le ministère dans un communiqué.
18h: 310.000 manifestants en France, selon la CGT
Au total, 310.000 personnes ont manifesté ce mercredi dans le cadre de près de 250 manifestations et rassemblements, a annoncé dans un communiqué la CGT.
L’an dernier, les manifestations avaient rassemblé 210.000 personnes en France selon la CGT, 143.500 selon le ministère de l’Intérieur.
17h30: 220 placements en garde à vue à Paris
Deux cent vingt placements en garde à vue étaient comptabilisés à Paris à 17h30, a indiqué le parquet de Paris. La préfecture de police de Paris dénombrait de son côté 288 interpellations et 15.306 contrôles préventifs effectués par les forces de l’ordre à 17h.
17h30: Une Caisse d’Epargne vandalisée à Paris
Une agende de la Caisse d’Epargne, située sur la parcours de la grande manifestation parisienne boulevard de l’Hôpital dans le 13e arrondissement, a été vandalisée par des “black blocs”, qui avaient réussi au préalable à enlever les barricades en bois. Un départ de feu à l’intérieur de l’agence a aussi été éteint.
17h: 40.000 personnes à Paris
À Paris, 40.000 personnes ont manifesté selon un comptage réalisé pour un collectif de médias par le cabinet Occurrence, quand la CGT a compté 80.000 personnes lors de cette mobilisation.
L’an dernier, les manifestations ont rassemblé 210.000 personnes en France (CGT), 143.500 selon le ministère de l’Intérieur. À Paris, la police en avait recensé 20.000 (la CGT 55.000) dans le cortège syndical et 14.500 venus hors cortège.
16h30: 151.000 manifestants en France
Quelques 151.000 personnes, dont 16.000 à Paris, manifestaient en début d’après-midi selon un décompte du ministère de l’intérieur, dans une ambiance plutôt calme en général sauf à Paris où des heurts entre “black blocs” et forces de l’ordre ont eu lieu.
À Paris, 206 placements en garde à vue étaient comptabilisées à 16H00, selon le parquet. Le cortège syndical parisien, à l’appel de la CGT, FSU, Solidaires, l’Unef (étudiants), l’UNL (lycéens) et FO, s’est élancé vers 14H30 de Montparnasse pour rejoindre la place d’Italie.
15h30: 148 garde à vue à Paris
Cent quarante-huit placements en garde à vue étaient comptabilisés à Paris en début d’après-midi, en lien avec la manifestation du 1er mai dans la capitale, a indiqué le parquet de Paris.
La préfecture de police dénombrait de son côté 200 interpellations et 12.528 contrôles préventifs effectués par les forces de l’ordre à 14h45.
14h15: La manifestation du Frexit s’élance
En parallèle de la manifestation rassemblant syndicats et gilets jaunes, un cortège s’est élancé de la place de la Nation, dans le XIIe arrondissement de Paris, pour réclamer le Frexit, c’est-à-dire la sortie de la France de l’Union européenne. Organisée à l’initiative de François Asselineau et de l’UPR, cette marche se déroule à moins d’un mois désormais des élections européennes de la fin mai.
13h50: 165 interpellations à Paris
Bien avant le départ de la manifestation, un peu avant 14h, la préfecture de police de Paris a fait savoir que 165 personnes avaient déjà été interpellées dans la capitale et que quelque 9.000 contrôle préventifs avaient été menés.
13h10: Première charge des CRS boulevard du Montparnasse
Alors que de nombreux black blocs se sont placés en tête du cortège sous un drapeau jaune et noir, à Paris, les CRS ont répliqué par une violente charge afin de disperser les manifestants. Dans les rues adjacentes, les forces de l’ordre essuient des projectiles comme des bouteille de verre.
D’après plusieurs journalistes témoins de la scène, des grenades lacrymogènes ont été envoyées sur les manifestants à la suite de la charge.
Alors que plusieurs personnes étaient restées à terre à la suite de la charge des forces de l’ordre, les street medics ont commencé à venir en aide aux blessés.
13h: Ambiance tendue dans les rues de Paris
Alors que le cortège commençait à s’ébrouer, bien avant l’heure prévue pour le départ de la manifestation (14h30), les forces de l’ordre ont pris position face aux manifestants. Les CRS ont notamment mené une charge violente contre les militants rassemblés aux abords de la gare. Plusieurs médias font état de black blocs qui auraient pris place au sein du cortège.
12h35: Près de 90 interpellations à Paris
La préfecture de police de Paris a annoncé qu’à 11h15, soit pratiquement trois heures avant le début officiel de la manifestation parisienne, ses hommes avaient procédé à quelque 3.700 contrôles préventifs et procédé à 88 interpellations.
12h15: Jean-Marie Le Pen en petit comité pour son 1er mai
Alors qu’il se trouvait comme chaque année face à la statue de Jeanne d’Arc, place des Pyramides, Jean-Marie Le Pen était moins suivi que d’ordinaire. Face à une foule restreinte (et un seul gilet jaune), le fondateur du Front national a expliqué avoir eu l’idée du défilé parisien du parti devenu le RN pour “ne pas laisser le pavé parisien aux organisations de gauche”.
Du fait de la rupture avec sa fille Marine Le Pen, le défilé ne fait toutefois aujourd’hui plus partie de l’agenda officiel du parti d’extrême droite, et il voit chaque année son importance et sa symbolique flétrir.
Dans le même temps, c’est effectivement à Metz que Marine Le Pen avait choisi de se rendre, avec la tête de liste RN pour les européennes Jordan Bardella. Là, elle a également déposé une gerbe au pied d’une statue de Jeanne d’Arc.
11h55: Premiers gaz lacrymogènes à Lille
Alors que des manifestants tentaient d’emprunter des rues bloquées pour rejoindre l’hypercentre de la capitale des Flandres, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser et les contenir sur les espaces prévus pour la manifestation.
11h40: Les trottinettes électriques utilisées comme armes?
Alors qu’elles ont envahi les rues de la capitale depuis quelques mois, les trottinettes électriques en libre service ont déjà servi à plusieurs reprises d’armes par destination à l’encontre des forces de l’ordre. Pour éviter que cela ne se reproduise ce 1er mai, des policiers ont été filmés par LCI en train de les retirer des trottoirs.
11h30: Un premier cortège s’élance à Paris
Rassemblés place d’Italie, dans le XIII arrondissement, des militants écologistes et des gilets jaunes se sont mis en marche en direction de Montparnasse, où ils rejoindront le gros des troupes. C’est de là que partira la grande manifestation parisienne de ce 1er mai.
À noter que plusieurs autres cortèges doivent se former ce mercredi dans les rues de la capitale. Place des Pyramides, les militants d’extrême droite rendront comme de coutume leur hommage à Jeanne d’Arc, quand des anarchistes et libertaires doivent se rassembler au nord de la ville, entre la place des Fêtes et de Stalingrad, et qu’un cortège des eurosceptiques de François Asselineau et de l’UPR doit parcourir le chemin entre Nation et République.
11h10: Jean-Luc Mélenchon appelle à voter contre Macron
“Ce qu’il y a de nouveau cette année, ce n’est pas la violence, parce que c’était déjà le cas l’année dernière.” Depuis Marseille, ville où il est élu député et où il défile ce 1er mai, Jean-Luc Mélenchon a pris la parole ce mercredi matin. “Ce qui est nouveau cette année, c’est la jonction entre le mouvement ouvrier traditionnel et syndical, et le mouvement spontané, insurrectionnel des gilets jaunes.”
Selon le leader de la France insoumise, Emmanuel Macron aurait aimé, après sa conférence de presse du jeudi 25 avril, que “tout le monde rentre à la maison content, joyeux de ce qu’il a obtenu. Je crois qu’il n’y est pas arrivé.” Et pour Jean-Luc Mélenchon, le président de la République est ainsi victime de sa propre stratégie, celle du “pourrissement”.
“Les élections européennes vont l’objet d’un taux d’abstention plus élevé qu’aux autres élections. (...) Mais il y a des gens comme monsieur Macron qui ont compris et qui ont dit que ce serait un test pour eux. Alors si c’est un test, on va lui donner le test dont il a besoin: c’est-à-dire si possible une raclée électorale. Mais pour l’instant ce n’est pas ce qui se dessine alors je préfère prévenir les gens: ce n’est pas la peine de pleurer si vous le laissez faire. Et il y a un bon moyen d’agir, ce sont les bulletins de vote. En plus de l’action.”
11h: Du monde et des tensions à Montparnasse
Alors que le cortège parisien n’est pas censé s’élancer avant 14h, des milliers de manifestants dont beaucoup arboraient un gilet jaune se sont rassemblés à Montparnasse dès la matinée. La préfecture de police de Paris a par ailleurs annoncé à 11h que 35 personnes avaient été interpellées.
Dans le même temps, un premier cortège devrait s’élancer dans les rues de Paris, puisque comme le rapporte Sophie Tissier, une figure de proue du mouvement des gilets jaunes, une manifestation a été autorisée pour rejoindre Montparnasse depuis la place d’Italie.
10h30: Plusieurs départs de manifestations en province
Alors que la manifestation parisienne ne doit débuter qu’en début d’après-midi, en province, de nombreux cortèges se sont déjà élancés. Et dans la plupart des cas, ce sont les gilets jaunes qui en ont pris la tête, scandant des chants appelant à la convergence des luttes et à un nouvel acte de protestation dès samedi, le 4 mai.
8h30: Paris craint une vague de violence
Ce 1er mai au matin, les abords du parcours prévu pour la manifestation des gilets jaunes et du 1er mai se préparaient à une journée difficile. Alors que le gouvernement redoute que 1.000 à 2.000 black blocs venus de toute l’Europe se mêlent aux manifestants, les commerces se barricadaient, conformément aux instruction de la préfecture.
Dans le XIIIe arrondissement de Paris, le commissariat s’est même protégé lourdement, afin de ne pas être attaqué au cours de la journée.
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