GRENOBLE / TÉMOIGNAGE
Serge Duchaussoy, 68 ans, responsable CGT d’un syndicat de retraités à Voiron : « On ne vit pas avec 1000 euros »
Photo Le DL / Séverine MERMILLIOD
Le syndicalisme n’est pas nécessairement lié au fait d’avoir un patron. « Même retraité, on a des revendications », assure ainsi Serge Duchaussoy, syndicaliste CGT retraité. « J’ai toujours manifesté le 1er-Mai. Mais aujourd’hui, la situation exige que tous les gens qui ont des choses à dire soient dans la rue », estime celui qui milite surtout contre la réforme annoncée des retraites, qui selon lui « va se traduire par une baisse importante des pensions ». Le minimum de celles-ci à 1000 euros annoncé récemment par Emmanuel Macron ne lui semble pas suffisant : « Déjà, il n’a pas dit si ce serait du brut ou du net. Et on ne vit pas avec cette somme aujourd’hui, on survit. Il faudrait un minimum au niveau du Smic. » Retraité du secteur bancaire depuis 10 ans, il juge aussi injuste l’augmentation de 25 % de la CSG de 2018. « Les retraités ayant une pension inférieure à 2000 euros verraient cette augmentation annulée ; mais cela ne vaut pas pour tous, notamment les ménages. Je touche moins de 2000 euros, ma femme aussi, mais à nous deux nous ne bénéficierons pas de cette annulation. » Il ne se dit pas déçu par les annonces gouvernementales car, dit-il, il n’attendait rien. Il faut donc d’après lui encore se mobiliser, et prendre en compte les questions du vieillissement et de la perte d’autonomie, du coût, et « des moyens humains mis à disposition des Ehpad, surtout quand on sait que le nombre de retraités est amené à croître. Comment va-t-on financer le grand âge ? »
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Par Séverine MERMILLIOD | Publié le 02/05/2019 à 06:05
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