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jeudi 30 mai 2019

1er mai: Martinez évacué du cortège, les syndicats débordés


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POLITIQUE
01/05/2019 16:52 CEST | 

1er mai: Martinez évacué du cortège, les syndicats débordés

Le leader de la CGT dénonce la “répression inouïe et sans discernement” des forces de l'ordre, mais également la présence de casseurs "empêchant la manifestation de se tenir.”


POLITIQUE - Exfiltré de son propre cortège. Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a été contraint de quitter le cortège de tête avant que la manifestation syndicale parisienne du 1er mai s’ébranle à cause d’une “répression inouïe et sans discernement” avant d’y revenir quelques minutes plus tard. Interrogé par téléphone par l’AFP pour savoir s’il avait quitté définitivement la manifestation, il a répondu par SMS: “non, je suis juste un peu en retrait”. 
Selon un militant témoin de la scène à Montparnasse, juste avant de partir, le leader syndical s’est retrouvé coincé dans des affrontements entre des black blocs et des forces de l’ordre. Lorsqu’il s’est replié vers une rue adjacente, il a essuyé des jets de bouteilles “par un groupe d’individus”, selon ce témoin. L’ensemble des syndicats est apparu, quant à lui, bien impuissant face à la centaine de manifestants radicaux réunis en tête du cortège. 
Philippe Martinez a critiqué la présence d’“individus qui ne sont pas là pour manifester et empêchent la manifestation de se tenir”. “Ce n’est pas très agréable de se faire gazer”, a-t-il encore dit, critiquant des “problèmes de coordination” au niveau des forces de l’ordre. 

“La police a chargé la CGT”

Ce sont eux qui ont subi le courroux du leader syndicaliste. “Ce que j’ai noté aujourd’hui c’est que la police a chargé la CGT. Une CGT bien identifiée”, a-t-il expliqué devant la caméra de BFMTV avant de s’en prendre à l’incompétence de Christophe Castaner, qui malgré, un changement de préfet n’arrive pas à tenir la situation en main. “Nous on est là pour organiser les manifestations, pas pour assurer la sécurité”, a-t-il également tranché en visant toujours le ministère de l’Intérieur.

Dans un communiqué, la CGT a dénoncé “fermement les violences en cours sur Paris”. “Alors que le cortège intersyndical devait démarrer à 14h30, une répression inouïe et sans discernement a lieu suite aux actes de violence de certains”, écrit la confédération. “Nos camarades présents, y compris notre secrétaire général, se font gazer et reçoivent des grenades. Ce scénario en cours, scandaleux et jamais vu, est inadmissible dans notre démocratie”, relève encore la CGT.
Pour elle, “cette situation tranche avec les très nombreuses mobilisations de salariés, privés d’emploi et retraités qui ont eu lieu ce matin dans le calme dans plus de 240 manifestations”. “Attention de ne pas dénaturer le sens de cette journée”, avait averti le matin Philippe Martinez sur France Inter, regrettant que les violences en marge des manifestations depuis 2016 ”ça se répète”.
Après de violents affrontement entre casseurs et forces de l’ordre, pendant lesquels les principaux syndicats sont apparus débordés, le cortège a pu se mettre en route jusqu’à la place d’Italie. Avant de s’arrêter à de nombreuses reprises, rythmé par les charges de policiers et gendarmes.
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Anthony BerthelierJournaliste politique au <em>HuffPost</em>

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