Lu dans le DL du 14/10/2018
LE BILLET
PAR GEORGES BOURQUARD
Le PS bat
de l’aile…gauche
Après la raclée à la présidentielle et la débandade aux législatives, le
Parti socialiste a perdu une première aile.
La droite.
Toutes celles et
ceux qui s’estimaient macron-compatibles se sont mis en marche.
Y
compris Manuel Valls qui, après un pas de côté, rêve désormais de
château en Espagne.
Ces jours-ci, c’est la gauche du PS qui bat de l’aile.
Vendredi,
Emmanuel Maurel, frondeur patenté sous Hollande, a mis les voiles.
Une simple séparation ?
Non sire, une scission a répondu le député
européen pour justifier son départ du parti dirigé par Olivier Faure, en
prévenant qu’il entraînait dans son sillage des tas de camarades.
Hier samedi, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann lui a emboîté le
pas.
Elle aussi coupe les ponts avec le PS mais pas avec son confortable
mandat à la Haute Assemblée acquis sous les couleurs socialistes.
Mme Lienemann rêve de Front populaire, rien que ça.
Dans ce but elle
envisage de créer un nouveau parti.
À croire qu’à gauche, abondance
ne nuit pas.
Elle entend travailler en collaboration avec le MRC de
Chevènement et sûrement quelques autres confettis de la galaxie de la
gauche française.
Devant ce spectacle, Jean-Luc Mélenchon boit du petit-lait. L’Insoumis
en chef n’a jamais caché ses intentions, non pas travailler avec le
PS mais le remplacer.
À ce train-là, il n’est pas loin du but.
Pendant ce temps-là, le parti déménage.
Au sens propre du terme.
Il
quitte l’emblématique et mitterrandien siège de Solférino pour des
locaux en banlieue parisienne.
D’aucuns y verront un symbole, il acte
ainsi qu’il s’éloigne du pouvoir pour un bon bout de temps.
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