François Fillon: "Il ne faut pas ruser avec les Français"
L'ancien Premier ministre dévoile son programme économique, autour d'un mot clef: liberté. Temps de travail, ISF, allocations chômage, baisse des charges: il lâche quelques bombes et assume clairement ses divergences avec Nicolas Sarkozy.
A Londres, le 18 juin, vous évoquez la "révolution thatchérienne". Peut-on être élu président de la République en revendiquant un programme libéral?
J'ai commencé par faire référence à mon modèle, le général de Gaulle, un modèle pour tous les Français. Puis j'ai souligné le rôle majeur de Margaret Thatcher dans le redressement du Royaume-Uni. Elle est le symbole d'une détermination politique inflexible pour enrayer une situation de déclin. Mais chaque pays a sa culture, son histoire, ses contraintes, et aucun effort de redressement dans les pays européens n'est identique à un autre. En Allemagne, j'aurais fait référence au plan Schröder. Finalement, le seul pays qui n'a pas connu de rupture décisive depuis des décennies, c'est la France. En 2007, avec Nicolas Sarkozy, nous avions cette volonté, mais elle s'est brisée sur la crise financière. Aujourd'hui, les priorités sont à la fois de remettre de la liberté dans l'économie et de restaurer l'autorité de l'Etat.
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En 2007, vous disiez : "L'Etat est en faillite." Que dites-vous aujourd'hui de celui dirigé par François Hollande et Manuel Valls?La situation s'est aggravée. Le poids de la dette est tel qu'il écrase l'avenir du pays. Pour la première fois, le PIB par habitant en France est inférieur à la moyenne de celui des pays développés. François Hollande est inerte, ne prend pas les décisions qui s'imposent et, quand il en prend, elles ne sont pas appliquées. Un exemple : le pacte de responsabilité, qui est englué dans le temps et les contreparties.
Que faire pour retrouver de la compétitivité?Nous sommes l'un des pays développés où l'on travaille le moins. Face à une perte de (...) Lire la suite sur lexpress.fr
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