L'entreprise aixoise LFoundry placée en liquidation judiciaire
Par AFP | AFP – il y a 59 minutesAFP/AFP/Archives - Le tribunal de commerce de Paris a prononcé jeudi la liquidation judiciaire de l'entreprise aixoise de semi-conducteurs LFoundry, avec cessation immédiate de l'activité, et n'a
Le
tribunal de commerce de Paris a prononcé jeudi la liquidation judiciaire de
l'entreprise aixoise de semi-conducteurs LFoundry, avec cessation immédiate de
l'activité, et n'a donc pas accédé à la demande d'un délai supplémentaire de
trois mois du ministère du Redressement productif.
La société LFoundry,
qui emploie 613 personnes à Rousset, près d'Aix-en-Provence, avait été placée
en redressement judiciaire fin juin pour une période de six mois.
Jeudi après-midi, le
tribunal a prononcé la liquidation judiciaire "sans maintien
d'activité" et a indiqué que Me Stéphane Gorrias était nommé liquidateur
judiciaire.
"Il n'y aura donc
pas de poursuite d'activité, qui doit être arrêtée ce jour. Cette situation
rend difficile l'arrivée d'un repreneur car il n'y a de fait plus d'activité à
reprendre. Les licenciements devraient être prononcés très vite, sous quinze
jours ou trois semaines", a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
Le ministre du Redressement
productif Arnaud Montebourg avait indiqué lundi, après avoir reçu une
délégation syndicale de l'entreprise, qu'il allait demander un délai de trois
mois au liquidateur, pour que l'outil industriel soit maintenu dans l'attente
d'un éventuel repreneur.
Dans un courrier
adressé au procureur de la République, en date du 24 décembre et que l'AFP
s'est procuré, le commissaire au redressement productif de la région
Provence-Alpes-Côte d'Azur, Patrick Maddalone, demandait ainsi que soit
accordée "une période temporaire, qui pourrait être fixée à trois
mois" pour "permettre de réaliser la cession des actifs dans les
meilleures conditions".
Il se prononçait pour
la mise en place d'une "cellule, sous la conduite du liquidateur
judiciaire afin de préserver, de façon temporaire, le site et l'ensemble des
capacités industrielles", et qui permettrait également "au candidat
repreneur de formuler une offre de reprise".
M. Maddalone rappelait
en effet qu'une "manifestation d'intérêt crédible" avait été portée à
la connaissance du tribunal de commerce de Paris, et qu'elle pourrait
"être suivie d'effets à très court terme".
Selon les syndicats,
cette marque d'intérêt provient d'une entreprise californienne de
micro-électronique et elle est assortie d'une demande de poursuite de
l'activité de trois mois.
Les syndicats
demandaient notamment à l'ancien propriétaire, Atmel, de passer des commandes
supplémentaires pour faire la jonction avec les nouveaux produits, prévus
courant 2014, car l'unité de fabrication a toujours des clients et possède de
précieuses licences.
La société avait été
rachetée en 2010 au groupe américain Atmel par l'entreprise allemande LFoundry
pour un euro symbolique.
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