Les 12000 salariés de SAUR, n° 3 de la distribution de l’eau en France, menacés de liquidation judiciaire le 30 juin
Les syndicats de la SAUR, numéro 3 de la distribution de l’eau en France derrière Véolia et Suez, ont écrit hier au président de la République. Lui rappelant au passage sa promesse de « reconquête de l’emploi industriel », ils attirent son attention sur les menaces qui pèsent à l’échéance du 30 juin sur l’emploi des 12 000 salariés du groupe. Celui-ci est menacé de liquidation judiciaire, faute d’un repreneur à cette date.
Le 5 juin, les syndicats avaient déjà appelé à une grève suivie par la majorité du personnel (17%, pour la direction) et manifesté à Paris contre la suppression de 520 postes d’ici à 2015.
Le groupe, qui, d’après les syndicats, dessert 10 000 collectivités, est étranglé financièrement par une dette dépassant 1,7 milliards d’euros. Dette contractée, dès l’achat de SAUR en 2007, par un consortium composé à 38% de l’argent public du FSI (Fonds stratégique d’investissement), à 33% par l’industriel Séché-environnement, à 17% par le fonds AXA-Private-Equity, et 12% par CUBE, un fonds d’investissement basé au Luxembourg.
Un offre des banques, en cours de bouclage, aboutirait à leur donner le contrôle de l’entreprise.
«Nous ne voulons pas de banquiers à la barre » disent les syndicats. «On a vécu un montage financier en 2005 et depuis, les effectifs ont dégringolé et l’entreprise s’est transformée en vache à lait où tout devient rentabilité. » L’offre de Séché (traitement des déchets), membre du consortium, qui a «un vrai projet industriel», a leur préférence.
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