Le spectre de la délation resurgit ! L'état policier est en marche et les collabos sont de retour ! (BV)😡😡😡😡😡https://c.ledauphine.comSociétéCoronavirus : "Balance ton voisin" pendant le confinement ?
Le spectre de la délation ressurgit avec les règles de confinement imposées aux Français depuis le 17 mars.
Par Hier à 06:04 -
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La police prend en compte les dénonciations, sans les inciter. Photo Philipe LOPEZ / AFP
Geste citoyen ou vilaine dénonciation ? Depuis le 17 mars, de nombreux Français se « balancent » entre eux auprès des forces de l’ordre, pour signaler ceux qui ne respectent pas les règles de confinement. « Nous avons des appels incessants de personnes qui dénoncent des regroupements de jeunes ou autre », confie un agent de police du Grand Est. À ses yeux, c’est plutôt une bonne nouvelle : « C’est bien la preuve que la majeure partie des gens ont pris conscience de la situation. »
Une dénonciation, une intervention
Car il ne s’agit pas seulement de rapporter un délit, mais aussi de faire œuvre de santé publique.
Aux premières heures du confinement, les appels au 17 ont explosé, augmentant dans certaines zones de 40 à 50 %. Il s’agissait alors en grande majorité de demandes de renseignements concernant les dérogations de déplacement. Aujourd’hui, le pli est pris et « le surplus d’appels vers Police secours est moindre », selon le ministère de l’Intérieur.
Les dénonciations en revanche continuent. Impossible de les quantifier. Mais on sait que policiers et gendarmes sont contactés par des riverains se plaignant de bars restés ouverts derrière les rideaux, de leur voisin qui reçoit du monde, de familles avec enfants se retrouvant en groupe dans les parcs… Sans le dire ouvertement, le ministère de l’Intérieur confirme que ces appels donnent toujours lieu à intervention : « Les patrouilles sont parfois localement interpellées pour des individus qui ne respectent pas les mesures de confinement, indique la place Beauvau. « Chacun doit respecter les gestes barrières. Ces appels ne restent pas sans action de notre part », appuie le policier du Grand Est. Les dénonciations peuvent donc donner lieu à des verbalisations ou à des retours en confinement. Et donc prouver leur efficacité.
D’autres voies de signalement
« Les signalements permettent aussi d’orienter les patrouilles », complète la gendarmerie nationale. L’institution militaire propose aussi de passer par « les bailleurs sociaux, les services municipaux ou les élus », notamment dans les petites communes. « Cela peut permettre de désamorcer la situation par le dialogue », pointe la gendarmerie.
Visiblement conscientes que le sujet reste sensible en France, où la référence à l’Occupation revient très vite, les forces de l’ordre restent prudentes et n’incitent pas ouvertement les Français à la dénonciation. Le tchat de la police nationale se garde de le suggérer aux internautes. « Faut-il dénoncer les non-respects de confinement ? », lui a-t-on demandé. « Non, les forces de l’ordre constateront les infractions sur la voie publique », répond la police.
Le 17 doit être réservé aux appels d’urgence. Dénoncer son voisin n’en fait pas partie, rappelle la police, qui conclut : « Restez chez vous et prenez soin de vous. »
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