Chère lectrice, cher lecteur,
Quelques pas dans mon quartier m’ont mis du baume au cœur: des notes de musique envolées d’une échoppe à peine rouverte, le fumet émanant d’une cuisine, des coiffeurs et coiffeuses affairés au-dessus de masses capillaires à réorganiser.
Clients et professionnels sont masqués. Et dans la rue, les conversations s’effectuent bien à distance. Ces comportements sont-ils voués à durer? Cette retenue, ces gestes barrières et même, plus largement, nos nouvelles habitudes de consommation ou de déplacement imposées par le semi-confinement s’inscriront-ils dans notre quotidien?
La question occupe de nombreux chercheurs, comme les sociologues urbains du bureau Mobil’Homme à l’EPFL, qui se demandent si les transports publics souffriront de leur nouvelle étiquette de «lieux propices à la contagion». Fanny Parise, anthropologue, a lancé une vaste étude en Suisse et en France: il en ressort que la plupart des individus sont angoissés à l’idée de retrouver des contacts sociaux.
En somme, nous risquons de ne pas nous serrer la main avant un bon moment. Et finalement, si les consignes sanitaires ont infusé dans nos corps et nos esprits, elles nous auront aussi permis de réfléchir au style de vie qui nous convient. Vous, y avez-vous songé?
Bonne lecture,
– Marion Police, Journaliste Société
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