Marianne - Coronavirus : le cabinet privé qui pilote la stratégie de dépistage de la France - le 30.04.2020

                                          

30 avril 2020

	Coronavirus : le cabinet privé qui pilote la stratégie de dépistage de la France Selon les informations de Marianne, pour piloter la stratégie de la France dans le dépistage du coronavirus, le ministère de la Santé a missionné un cabinet... Lire plus

LA CARTE ET LES TERRITOIRES

Joignez votre signature à celles d'Arnaud Montebourg, de Jean-Louis Borloo ou d'Henri Guaino pour réclamer la nationalisation de l’usine Luxfer de Gerzat, en Auvergne, où étaient produites des bouteilles d’oxygène médical. Le ministère de la Santé a missionné la filiale française du cabinet américain Bain & Company pour piloter le dépistage du coronavirus. Si l'administration évoque un « appui », c'est bien Bain qui anime la réunion hebdomadaire organisée avec les professionnels. Cette délégation au privé de tout un pan du dossier le plus sensible du déconfinement, où sont présents des conseillers gouvernementaux, interroge. Le ministère assure que Bain intervient « gratuitement et sans aucune contrepartie ». Une façon de nous engager à ne pas jeter le bébé avec l'eau de Bain ? Une nouvelle fracture, sanitaire celle-là, va couper la France en deux dans les prochaines semaines, entre les départements rouges et verts selon la circulation plus ou moins élevée du virus. Une carte adaptable et dont on aura une première version ce jeudi. Elle sera fondée sur trois critères mais aucun seuil chiffré. L’objectif est aussi de mettre la pression sur toute la chaîne de responsables. Une pression que certains élus redoutent, notamment à cause de la capacité des Français à contourner les règles. Il faudra sans doute leur rappeler la différence entre se référer à la carte et choisir à la carte. A peine trente ans auront suffi pour que la consommation des hôpitaux en produits pharmaceutiques progresse de 250%. En 2018, le secteur a commandé pour 7,6 milliards d’euros de médicaments, près d’un quart du chiffre d’affaires des laboratoires en France. Il a fallu dès lors faire des économies sur le personnel médical et non-médical ou le nombre de lits. La captation de l'hôpital par les labos et l'absence d'information indépendante posent d'autant plus problème que l'efficacité de ces médicaments n'est pas toujours flagrante. Tous les médocs ne sont pas des grands crus. À la sortie de la guerre, Simone de Beauvoir donnait vie à ses personnages de Mandarins, cercle d'intellectuels parisiens en pleine crise existentielle. L'occasion de s'interroger sur la place de l’écrivain dans la société, la responsabilité, la difficulté de concilier écriture et engagement, la question de l'« après » ou le but de la littérature. « En face de cette éternité sourde-muette, à quoi ça rimait-il d’aligner des mots ? » se demande un personnage, surtout si « Rien n’était rien ». Peut-être simplement à se rendre compte qu'on n'est pas le seul à le penser. C'est peu et beaucoup à la fois. Pour sortir vous procurer notre dernier numéro "Le macronisme covidé de sa substance : qu'a-t-il encore à nous vendre ?", n'oubliez pas de vous procurer ici la dernière attestation (papier) de déplacement dérogatoire.

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