Translate

jeudi 30 avril 2020

Macron manœuvre pour s’en sortir indemne

Nice Provence Info
https://www.nice-provence.info/


Macron manœuvre pour s’en sortir indemne
              
Le confinement forcé que nous subissons, résultat de l’incompétence crasse de l’équipe au pouvoir, commence à nourrir la grogne dans la population. L’exaspération des gens, coincés chez eux comme des rats, est de plus en plus palpable. Le discours change dans les rues. Il change aussi chez les admirateurs de Pascal Praud, dans l’émission Les auditeurs ont la parole, sur RTL, en dépit du filtrage sévère du standard téléphonique. Les chroniqueurs commencent à se montrer de plus en plus acerbes : Jean-Yves le Gallou écrit sans détour « Macron doit partir ! ». Enfin, l’appel à la révolte fait son chemin sur les réseaux sociaux…
Nos dirigeants, prenant les Français pour des « moins que rien », se sont imaginé qu’il suffisait de les noyer sous des données, plus improbables les unes que les autres, d’entretenir les peurs et nourrir la paranoïa, pour les domestiquer. L’instrumentalisation de la pandémie – non réelle si l’on s’en tient au sens du mot – n’a donc été qu’un écran de fumée pour masquer la légèreté et l’incompétence d’un Président immature, autocrate et totalement déconnecté.

Seule sa réélection le préoccupe désormais

Dans les couloirs des ministères, notamment celui de l’Intérieur, on commence à s’inquiéter du vent de rébellion qui se met à souffler sur le pays. Les services de renseignement redoutent une radicalisation de la contestation sociale à la sortie du confinement. C’est pourquoi des opérations de déminage ont débuté pour tenter, à terme, de renverser la tendance.
Le Président lui-même s’y colle. Normal, c’est le premier visé. Dans un entretien au Financial Times, publié le jeudi 16 avril, Emmanuel Macron a joué au « complotiste », son nouveau rôle de composition. Brigitte Trogneux, son professeur de théâtre particulier, le lui aurait-elle soufflé ? Qu’importe, ce qui semble sûr, c’est qu’Emmanuel Macron a une idée derrière la tête quand il déclare, en emboîtant le pas de l’administration Trump et du Royaume-Uni : « Il y a manifestement des choses qui se sont passé qu’on ne sait pas. Il appartient à la Chine de les dire. » Qui aurait imaginé, hier encore, pareils propos dans sa bouche ? Mais ce pointage du doigt de la Chine lui permet d’astiquer son blason avec une formule plutôt culottée : « Dans les démocraties, qui garantissent la liberté d’information et d’expression, la gestion de la crise était transparente et faisait l’objet de débats, contrairement aux régimes où l’information et l’expression sont contrôlées ». Sans blague ?! Chez nous, la transparence s’est bornée à l’énumération macabre quotidienne de Jérôme Salomon. Pour le reste (la pénurie de masques, de tests, de matériel de protection pour les soignants, le manque de lits, de respirateurs, de personnels, etc…), on attend toujours. Pour l’heure, la population n’a seulement eu droit qu’à des discours grandiloquents mais vides.
Il y a aussi les fidèles soldats qui s’y collent. Mardi dernier, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, convoquait l’ambassadeur de Chine afin de le recadrer. Ce dernier avait tenu, sur le site officiel de l’ambassade chinoise, des propos « relevant de la désinformation » a estimé le ministre, notamment sur la gestion de la crise dans notre pays. Probablement en réaction à ces lignes : « Des médias qui se prennent pour des parangons d’impartialité et d’objectivité, des experts et des politiciens de certains pays occidentaux semblent plus soucieux de calomnier, de stigmatiser et d’attaquer la Chine que de réfléchir aux moyens de contenir l’épidémie chez eux et dans le reste du monde. » Faut avouer que c’était chercher des bâtons pour se faire battre.
Tout, dans ces élucubrations, indique que Macron sentant le chaud aux fesses monter, a entrepris la gestion de l’après-crise. Le fameux « JOUR D’APRÈS ». Il espère qu’en changeant de registre, il s’en sortira sans trop de dommages. La meilleure défense étant l’attaque, il enfourche un nouveau cheval de bataille : le « complotisme » qui ne dit pas son nom. En faisant écho à Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain, qui a tenu des propos similaires dans une interview accordée à Fox News, il cherche incontestablement à se placer du bon côté du manche. Mais, pas d’amalgame ! Il ne faut surtout pas entrevoir une réelle intention « complotiste » venant de sa part comme s’est empressé de rectifier France Inter présentant le danger. « Faudrait surtout pas confondre le grossier torchon trumpien avec la subtile serviette macronienne », a joliment ironisé le chroniqueur Georges Michel (Boulevard Voltaire).

Macron enjoint les Français à se « réinventer ». « Moi le premier » ajoute-t-il sans vergogne

Force est de constater qu’il a joint le geste à la parole. Le changement de posture a été radical. Cet homme imbu de lui-même est prêt à tout pour se maintenir. C’est un incapable ambitieux et méprisant qui a instauré la communication comme mode de gouvernance. Il faut espérer que les Français ne se laisseront pas abuser, une fois de plus, par ce mauvais comédien. Jean-Yves le Gallou a pleinement raison : il doit partir ! Et le plus vite sera le mieux pour la France.
Charles ANDRÉ

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire