Un Décret pour annuler les consultations publiques
Le 8 avril, alors que la crise sanitaire battait son plein, le gouvernement a publié un petit décret qui n’a pas fait grand bruit dans le débat national, mais aura certainement de lourdes répercussions sur le terrain.
Dans des domaines aussi larges qu’imprécis, les subventions publiques, l’aménagement du territoire, la construction, l’emploi, l’environnement, le « décret relatif au droit de dérogation reconnu au préfet » autorise désormais toutes les préfectures de France à contourner les normes et les règlements de l’État par simple arrêté, lorsque la décision est « justifiée par un motif d’intérêt général et l’existence de circonstances locales ».
Un lobbying anti-social et anti-écologique, au nom de la relance économique
Réduction des émissions de gaz à effet de serre, économie circulaire, gestion durable des ressources, toutes les avancées récentes en matière d’environnement sont remises en cause par le lobby du patronat, d’une manière plus décomplexée que jamais.
A l’Union Européenne, la montée au créneau contre le Green Deal
Un tel lobbying, qui se déploie dans tous les domaines et à tous les échelons, intervient alors qu’une aide de 20 milliards d’euros a tout juste été débloquée par l’État, le 18 avril 2020, lors du vote de la seconde loi de finances rectificative. Ces 20 milliards d’euros seront accordés aux « entreprises stratégiques » du pays, sans aucune contrepartie environnementale, contrairement à ce que réclamaient un grand nombre de députés et quantité d’ONG comme Greenpeace, Attac ou Oxfam.
Aujourd’hui, l’État a toutes les cartes en main pour refondre le secteur sur un modèle plus durable et respectueux du bien commun. Mais pour le moment, il préfère accorder davantage de pouvoirs aux préfets.
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