Budget américain : les négociations s'enlisent, Obama "exaspéré"
Républicains et démocrates se renvoient la responsabilité de la crise politique que traversent les Etats-Unis, au troisième jour du blocage de l'administration fédérale.
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Pas de progrès et pas de pistes d'amélioration. Deux jours après le shutdown –autrement dit, la cessation d'une large partie des activités de l'administration fédérale –, la crise budgétaire persiste, jeudi 3 octobre aux Etats-Unis. Les chefs de file du Congrès ont quitté mercredi soir une réunion avec Barack Obama, en constatant leurs désaccords, alors que le président américain s'est dit "exaspéré" par le blocage.
Barack Obama refuse de négocier
"Le président a répété une nouvelle fois qu'il ne voulait pas négocier", s'est plaint le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, en quittant la Maison Blanche a l'issue de la deuxième journée de paralysie de l'Etat fédéral.
Barack Obama "a clairement dit qu'il n'allait pas négocier sur la nécessité du Congrès d'agir pour rouvrir le gouvernement, ou pour accroître le plafond de la dette afin de payer les factures que le Congrès a lui-même déjà accumulées", a indiqué peu après la Maison Blanche dans le compte-rendu de la réunion, qui a duré près d'une heure et demie. Mais le chef d'Etat "reste optimiste sur le fait que le bon sens prévaudra".
Et sur Twitter, Barack Obama a appelé les internautes américains qui souhaient que leshutdown prenne fin à relayer son message :
Retweet if you want this #shutdown to end.
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"Wall Street, cette fois, devrait être inquiet"
Il était apparu beaucoup moins optimiste et moins rassurant, quelques heures plus tôt, lors d'une interview pour la chaîne CNBC, se déclarant "exaspéré". "Evidemment, je suis exaspéré, parce que (cette crise) est complètement superflue." Barack Obama a aussi affirmé que "Wall Street, cette fois, devrait être inquiet" du blocage actuel.
Ses propos, diffusés juste après la clôture de la Bourse de New York, risquent d'avoir l'effet d'une douche froide sur les marchés jeudi. Qualifiant l'attitude des républicains d'"irresponsable", le président américain a ajouté : "Je suis exaspéré par l'idée que si je ne dis pas à 20 millions de personnes qu'elles ne peuvent pas avoir accès à une assurance-maladie, l'Etat restera paralysé."
Les troupes républicaines de la Chambre des représentants sont en effet opposées à la réforme de l'assurance-maladie promulguée par le président démocrate, l'"Obamacare", et refusent de voter un budget qui n'en supprimerait pas le financement. Ces élus ont aussi menacé de lier cette question à celle du relèvement du plafond de la dette, nécessaire selon le Trésor d'ici au 17 octobre. Si le Congrès n'y donne pas son feu vert, les Etats-Unis risqueront de se retrouver en défaut de paiement à partir de cette date, une situation sans précédent.
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