Tunisie : les dirigeants de la centrale syndicale ont été avertis de « graves menaces » pesant contre eux
La centrale syndicale tunisienne UGTT a indiqué hier avoir été informée par le ministère de l’Intérieur de « menaces graves » contre ses dirigeants, sans qu’en soient précisées ni l’origine ni la nature.
Ces menaces viseraient à empêcher le « dialogue national » que recherche l’UGTT, suivie du patronat (Utica), de l’Ordre des avocats et de la Ligue de défense des droits de l’Homme. Le plan demande à la coalition au pouvoir et aux partis de l’opposition de se réunir avec le président Moncef Marzouki et le Premier ministre islamiste Ali Larayedh et de former dans les trois semaines un nouveau gouvernement composé d’indépendants.
Le 27 juillet, après l’assassinat du dirigeant syndical Mohamed Brahmi, soixante-dix députés de l’opposition avaient décidé de boycotter l’Assemblée nationale Constituante. Les manifestations et les grèves depuis, n’ont pas cessé.
Samedi, l’UGTT considérait, sur son site, que le parti islamiste Ennahda, au pouvoir, acceptait le plan proposé. De leur côté, certains dirigeants d’Ennahda exprimaient leurs réticences.
Pour le journal Elwatan, la « concession » des islamistes découlerait d’une tension jamais vue, issue des nombreuses mobilisations. Il note aussi l’intervention des États-Unis et de leur ambassadeur Jacob Walles présent à Tunis, mercredi et jeudi derniers.
Vendredi, le FMI, qui a accordé un plan d’aide de 1,7 milliards de dollars au pays, s’était dit inquiet au sujet de « la détérioration de la situation économique des principaux partenaires commerciaux de la Tunisie ».
Catégories: International, Tunisie
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