Egypte : cinq morts dans des affrontements entre pro et anti-Morsi
Une source médicale ajoute que 72 manifestants ont également été blessés à Alexandrie. Des heurts ont éclaté au Caire.
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Cinq personnes sont mortes à Alexandrie (Egypte), vendredi 26 juillet, lors de rassemblements rivaux à l'appel de partisans et d'adversaires du président islamiste destitué, Mohamed Morsi. Et 72 autres manifestants ont été blessés, notamment par des tirs de chevrotine, selon un nouveau bilan. Les autorités ont renforcé la sécurité dans tout le pays pour cette journée à hauts risques, alors que les violences liées aux troubles politiques ont fait plus de deux cents morts en un mois.
Au Caire, partisans et opposants montrent les muscles
Au Caire, des manifestations organisées par les Frères musulmans sont parties d'une trentaine de mosquées pour converger vers les abords de l'université du Caire et la mosquée Rabaa al-Adawiya, où les pro-Morsi campent depuis près d'un mois. Des dizaines de milliers d'islamistes étaient réunis en début de soirée, vendredi.
Des centaines de milliers de manifestants anti-Morsi, se massaient place Tahrir, site traditionnel des grands rassemblements, tandis que d'autres étaient rassemblés devant le palais de la présidence, dans le quartier d'Héliopolis. Dans le quartier de Choubra, des manifestants ont échangé des jets de pierres et de bouteilles dans la journée, faisant une dizaine de blessés.
Mohamed Morsi en détention préventive
Ces violences se déroulent alors que le justice a ordonné la mise en détention préventive de Mohamed Morsi pour 15 jours renouvelables, lui qui est détenu au secret par l'armée depuis sa destitution, le 3 juillet. Il est soupçonné d'avoir été aidé par le Hamas palestinien, au début de l'année 2011, pour s'évader d'une prison où il avait été placé, peu avant la chute du régime de Hosni Moubarak. Cette décision judiciaire a été qualifiée de "mauvais message au mauvais moment", dans un communiqué de ses partisans, qui réclament son retour au pouvoir. Il n'y a encore aucun élément sur ce transfert du président déchu vers une prison, depuis son lieu de détention militaire.
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