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Une conférence "rémunérée" de Jean-François Copé au Congo fait bondir le PS
Selon le "JDD", le patron de l'UMP pourrait avoir empoché 30 000 euros en donnant une conférence organisée par le magazine Forbes à Brazzaville, au Congo.
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L'indiscrétion rapportée par le Journal du Dimanche n'est pas passée inaperçue. Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, a participé mercredi dernier à une conférence à Brazzaville (Congo). Selon "un spécialiste" non identifié cité par le JDD, dimanche 28 juillet, Jean-François Copé "pourrait avoir empoché 30 000 euros" en donnant cette conférence.
Harlem Désir dénonce un "mélange des genres"
Cette révélation a suscité de vives critiques de la part du premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, qui a dénoncé la "politique business" pratiquée par Jean-François Copé. "Un chef de parti de notre pays n'a pas à être payé pour des prestations au service d'intérêts privés à l'étranger. Cette politique business du président de l'UMP en Afrique est profondément choquante, elle est contraire à tous les principes d'éthique et de transparence", a écrit Harlem Désir dans un communiqué. Selon lui, "ce mélange des genres doit cesser".
Le patron des députés PS à l'Assemblée a enfoncé le clou lundi matin. "Le général de Gaulle, quand il allait à Brazzaville, il avait des idées, Monsieur Copé il a un tarif. Monsieur le général de Gaulle quand il allait à Brazzaville il avait une vision, monsieur Copé il a un chèque en repartant", a dit Bruno Le Roux sur RTL.
Copé confirme sa participation à cette conférence
Contacté par l'AFP, l'entourage de Jean-François Copé a confirmé la participation du numéro un de l'UMP la semaine dernière à un forum économique organisé dans la capitale du Congo. Il a en revanche refusé de commenter les propos de Harlem Désir.
Jean-François Copé comptait parmi les intervenants du Forum Forbes Afrique 2013 aux côtés de patrons, d'hommes d'Etat africains, de Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'ONU. L'ancien Premier ministre belge et eurodéputé Guy Verhofstadt et l'homme d'affaires français Matthieu Pigasse (coactionnaire du groupe Le Monde, dirigeant de la banque Lazard) étaient également annoncés au programme.
Une pratique courante pour les anciens dirigeants
La participation de dirigeants politiques à des conférences contre rémunération n'est pas exceptionnelle. Elle est pratiquée par d'anciens chefs d'Etat ou de gouvernement tels Bill Clinton, Tony Blair, Nicolas Sarkozy ou encore le socialiste Michel Rocard.
Mais pour Harlem Désir, cela ne doit pas concerner "des responsables politiques en fonction". "Il est contraire à l'éthique de monnayer son image, et peut-être son influence, de dirigeant politique français, en échange de sommes d'argent sur lesquelles n'existe aucune forme de transparence", insiste-t-il.
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