Tunisie : le pays se dresse contre les responsables de l’assassinat de Mohamed Brahmi
Vendredi, alors que la grève générale couvrait toute la Tunisie, à l’appel de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) en réaction à l’assassinat, jeudi, du député de l’opposition Mohamed Brahmi et qui a soulevé la population, quarante deux députés décidaient de quitter l’Assemblée nationale constituante (ANC).
Mohamed Brahmi, tué de 14 balles selon la même méthode que Chokri Belaïd, le 6 février, voulait, selon sa fille, démissionner de l’Assemblée Constituante.
La grève de protestation a été massive avec des manifestations à Kasserine, Gafsa où un homme a été tué et au Kef. À Sidi Bouzid, ville natale de l’opposant assassiné, berceau de la révolte qui a renversé le régime de Ben Ali en janvier 2011, un conseil a été mis en place pour gérer les affaires de la ville « jusqu’à la chute du pouvoir » actuel, mot d’ordre des manifestants depuis l’assassinat de M. Brahmi.
Au moins 42 députés, de bords différents, demandent la dissolution du gouvernement et prévoient un sit-in devant le siège de la Constituante jusqu’à sa dissolution. Il n’ont pas démissionné, certains craignant que leur parti d’origine ne leur trouve des remplaçants.
En mars 2013, Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l’UGTT expliquait en ces termes l’agression d’un syndicaliste : « Les bandes terroristes sont financées par des États (…) Cela ne peut se comprendre que mis en perspective avec les relations entre Ennahda, le gouvernement américain et des pays du Golfe, et l’utilisation du label islamique pour venir en appui aux forces qui visent à redécouper la région ».
Catégories: International, Tunisie
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