VALLS - Lors de la dernière séance des questions au gouvernement avant les congés d'été, mardi 23 juillet Manuel Valls a été interrogé sur les événements survenus à Trappes. Le ministre de l'Intérieur a alors défendu avec conviction la loi interdisant le port du voile intégral. "La seule réponse c'est l'application de la loi, la loi sur le voile intégral c'est une loi émancipatrice". La nuit de violences qu'a connue la ville de Trappes a commencé par le contrôle d'identité d'une femme voilée.
À la fin de sa réponse, le ministre n'a pas manqué de se faire applaudir par des députés de sa majorité mais aussi par des élus de droite. "La loi interdisant le voile intégral est une loi qui n'a rien à voir avec l'islam mais une loi émancipatrice des femmes", a affirmé Manuel Valls.
En 2011, lors du vote de la loi, il avait été un des rares parlementaires d'opposition à voter en faveur du texte ainsi que l'a souligné Jean-François Copé interrogé sur Europe1 lundi 22 juillet. "Le problème n'est pas le ministre de l'Intérieur, qui multiplie les phrases fortes", a continué Jean-François Copé, à l'origine de la loi de 2011 interdisant le port du voile intégral en France. "Je ne parle pas de laxisme vis-à-vis du ministre de l'Intérieur, qui est dans son rôle", a-t-il dit. Le patron de l'UMP comme de nombreux représentants de la droite dénonce les "messages de laxisme" envoyés par le gouvernement et rappelait à cette occasion que Hollande et Ayrault n'avaient pas voté la loi: