Turquie : Appel à la grève après la répression brutale des manifestations antigouvernementales
Dans la journée, la Confédération turque des syndicats de la fonction publique a appelé à une grève d’avertissement de 48 heures, à partir de demain, contre la répression des manifestations antigouvernementales de ces derniers jours.
Tout a commencé vendredi à l’aube, quand la police a entrepris de déloger à coups de canons à eau et de gaz lacrymogènes quelques centaines de Stambouliotes qui protestaient pacifiquement contre la destruction du parc Gezi, nécessaire selon les autorités, au réaménagement du quartier de la place Taksim.
Les affrontements ont duré toute la journée, faisant des dizaines ou des centaines de blessés, suivant les sources, et des centaines d’arrestations. La violence policière a immédiatement indigné les Stambouliotes, qui ont manifesté dans toute la ville et tagué sur les murs des appels à la démission du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
Les manifestations d’Istamboul ont fait tache d’huile dans toute la Turquie, où une cinquantaine de villes, dont la capitale Ankara, ont été touchées, par des manifestations.
Selon le quotidien Le Monde, les opposants constituent une coalition de jeunes, des partis d’opposition et de simples citoyens venus exprimer leur colère contre la politique autoritaire du gouvernement.
La liberté d’expression et le droit de manifester sont reconnus, à condition de ne pas critiquer le gouvernement. Celui-ci intervient dans la vie privée des citoyens (restriction du droit à l’avortement en 2012 et de la vente de l’alcool en 2013). Le Premier ministre a annoncé qu’il mènera le réaménagement de la place Taksim à son terme.
Catégories: International, Turquie
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