Evitement fiscal : coût massif pour le fisc américain |
Les stratégies d'évitement fiscal de 18 grandes entreprises, dont Apple, Nike ou Microsoft, privent le fisc américain de plus de 92 milliards de dollars, selon le rapport d'un centre de réflexion de Washington, le Citizens for Tax Justice (CTJ), publié lundi. En toute légalité, ces grands noms de Wall Street stockent une grande part de leurs bénéfices dans des pays à faible fiscalité afin d'échapper à l'impôt sur les sociétés aux Etats-Unis, fixé en principe à 35 %, l'un des plus élevés parmi les pays industrialisés. En se fondant sur leurs rapports financiers annuels, le CTJ a calculé que ces 18 entreprises avaient accumulé 282,8 milliards de dollars dans des centres offshore, privant l'administration fiscale américaine de 92 milliards de dollars. "Les entreprises peuvent indéfiniment différer le paiement de leurs impôts aux Etats-Unis sur leurs bénéfices réalisés à l'étranger", déplore le CTJ, un centre de recherche classé à gauche. Si elles rapatriaient leurs bénéfices, elles devraient payer la différence entre le niveau d'impôt prélevé à l'étranger et celui exigé aux Etats-Unis pour parvenir au taux légal de 35 %. D'après les données compilées par CTJ, elles auraient beaucoup à perdre. Les bénéfices réalisés à l'étranger par American Express seraient ainsi imposés à 31 %, suivis de près par ceux des deux rivaux de l'informatique Apple et Microsoft (32 %) ou de l'équipementier sportif Nike (33 %). Ces données permettent également de déduire que ces profits n'ont pour le moment été taxés qu'à hauteur de 2 à 4 %, selon le rapport. |
A la fin de mai, Apple s'était déjà retrouvé sur la sellette après avoir été accusé par le Sénat américain d'exploiter les failles des législations et de rechercher "le saint Graal de l'évasion fiscale". "Apple n'est pas seul", assure Citizens for Tax Justice, qui appelle notamment à mettre un terme au système d'impôt différé et à forcer les multinationales à préciser la localisation exacte de leurs bénéfices. |
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Beau résultat pour Scor, qui devient numéro un aux Etats-Unis |
Le réassureur français a annoncé mardi avoir conclu un accord avec l'assureur italien Generali en vue d'acquérir pour 750 millions de dollars (579 millions d'euros) la totalité de la holding Generali US, spécialisée dans la réassurance vie aux Etats-Unis. Cette opération, qui reste soumise à l'approbation des autorités réglementaires, permettra à Scor de se hisser à la première place de la réassurance vie aux Etats-Unis en termes d'affaires nouvelles et existantes, a précisé le groupe. Scor Global Life Americas (SGLA) disposera de deux bureaux aux Etats-Unis (Charlotte et Kansas City). Le groupe avait déjà renforcé sa présence outre-Atlantique avec l'acquisition en août 2011 de Transamerica Re, division américaine de réassurance de l'assureur néerlandais Aegon, pour 912,5 millions de dollars. Avec l'arrivée de Generali US, Scor entend tirer profit "d'opportunités de ventes croisées" tout en lui permettant de conserver la diversification souhaitée de son portefeuille - 55 % en vie et 45 % en dommages. |
En 2012, le réassureur a dégagé un bénéfice net en hausse de 26,7 %, à 418 millions d'euros (+ 13,4 % à données comparables) pour des primes brutes émises en progression de 25 % à 9,51 milliards d'euros. |
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STMicro vise 5 % à 10 % de croissance |
Le fabricant franco-italien de composants électroniques ambitionne d'enregistrer une croissance comprise entre 5 % et 10 % cette année, affirme son DG, Carlo Bozotti, qui minimise par ailleurs le coût de l'aventure ST-Ericsson. "Le marché n'est pas facile. Mais l'évolution de nos commandes est positive, dans toutes les régions et pour tous nos produits",souligne M. Bozotti, dans un entretien accordé auFigaro de mardi. M. Bozotti relève que les commandes du groupe étaient en croissance de 15 % au 1er trimestre 2013 par rapport au dernier trimestre 2012 et de 5 % par rapport au même trimestre de 2012. Le responsable souligne que STMicro est parvenu à compenser la chute du chiffre d'affaires réalisé avec le fabricant finlandais de téléphones Nokia, son ancien grand client qui génère désormais moins de 10 % de ses ventes totales, alors qu'il en a représenté un temps jusqu'à 20 %. La différence, de plus de un milliard de dollars, a été compensée par la hausse de l'activité des usines de Rousset, près d'Aix-en-Provence, et d'Agrate, près de Milan. |
Le groupe a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 8,49 milliards de $, en retrait de 13 %. Il entend le porter à 9 milliards de $, avec une marge d'exploitation de 10 %. |
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Panneaux solaires : Pékin menace |
Li Keqiang, premier ministre chinois, a prévenu José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, que le différend commercial sur les panneaux solaires risquait de miner l'ensemble des relations entre Pékin et l'Union européenne (UE), a annoncé mardi l'agence de presse officielle Chine nouvelle. La Commission européenne a décidé le mois dernier d'imposer des droits de douanes de 47 % sur les panneaux solaires fabriqués par des entreprise chinoises, que l'UE accuse de pratiques contraires à la concurrence. |
Au cours d'une conversation téléphonique lundi soir, Li Keqiang a expliqué à José Manuel Barroso que ce projet affectait des "intérêts économiques majeurs" de la Chine, et a réitéré son espoir de résoudre la dispute par des négociations bilatérales. |
TEXTOS |
Espagne : selon le ministère du travail, qui ne prend pas en compte les chômeurs de longue durée, le nombre de sans- emploi a baissé de 1,97 % le mois dernier (98 265 personnes), à 4,89 millions. A la fin du premier trimestre le taux de chômage était de 27 %.
Marché de l'art : l'un des plus célèbres tableaux de Nicolas de Staël, Nu debout, peint en 1953 par l'artiste français, a été emporté lundi soir pour 4,97 millions d'euros (frais compris) par un collectionneur européen, a annoncéla maison de vente Artcurial. C'est le troisième meilleur prix atteint pour un tableau de Nicolas de Staël.
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Iran : les Etats-Unis ont décidé de renforcer leurs sanctions visant l'Iran en s'en prenant en particulier à sa monnaie, le rial, et à son secteur automobile, a annoncé lundi la Maison Blanche, justifiant ces mesures par le manque de coopération de Téhéran en matière nucléaire.
Costa Rica : la Chine et le Costa Rica ont souscrit lundi des accords de coopération portant sur plus de 2 milliards de dollars, quasiment 4 % du PIB de ce petit pays d'Amérique centrale, qui recevait la visite du président chinois, Xi Jinping.
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6 000 dollars |
Un fumeur coûte en moyenne près de 6 000 dollars (4 600 euros) de plus par an à son employeur qu'un non-fumeur, selon une étude américaine rendue publique mardi. Les coûts varient entre 2 885 dollars (2 200 euros) et plus de de 10 125 dollars (7 730 euros) en fonction du secteur d'activité et de l'emploi occupé, selon l'étude réalisée par une équipe de chercheurs de l'université d'Etat de l'Ohio auprès d'employés du secteur privé travaillant dans différents branches. En tête des coûts arrivent les pauses cigarette, qui représentent un manque à gagner moyen de 3 077 dollars (2 350 euros) par employé fumeur et par an, tandis que l'absentéisme est évalué à 517 dollars (395 euros) et le présentéisme (l'employé est présent mais sa productivité est plus faible en raison de son addiction à la nicotine) à 462 dollars (353 euros). Le surcoût en terme de dépenses de santé - pour les employeurs qui s'assurent eux-mêmes - atteint pour sa part 2 056 dollars (1 570 euros). |
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BLOG |
Europe-France : les choses sérieuses commencent
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En quelques jours, la chancelière allemande et le président français se sont rencontrés trois fois, ont lancé une initiative commune contre le chômage des jeunes et annoncé une contribution franco-allemande pour le Conseil européen de la fin juin.
Il était grand temps de retrouver cette voie bilatérale, qui permet à l'Union européenne de progresser, même si elle n'y suffit pas, mais qui l'empêche de le faire si l'on préfère les chemins de traverse.
L'Union doit désormais agir vite pour rendre possible la nécessaire sortie de crise. Elle doit le faire à sa manière, celle d'une économie solide et sérieuse qui exige des disciplines budgétaires réduisant l'ampleur des déficits et donc des dettes et certainement pas en relâchant ses efforts, qui commencent à produire leurs fruits. Le prix à payer en est lourd, mais la reprise est à portée de mains.
Les Grecs, les Irlandais, les Portugais, les Espagnols, les Italiens, et bien d'autres encore, ont démontré une volonté remarquable de remettre en ordre leurs finances. Ils peuvent en espérer très vite des perspectives positives. Mais le FMI, l'OCDE, la Commission européenne, la Cour des comptes française, le rapport Beffa-Cromme, tous poussent désormais la France, deuxième économie de la zone euro, trop longtemps perturbée par les conséquences d'une grande alternance, à réussir l'agenda de réformes difficiles qu'elle doit maintenant affronter. D'elle dépend largement la reprise en Europe. Non pas en s'affranchissant des disciplines, il n'en est plus question, mais en convergeant avec ses partenaires en matière de fiscalité, de politique économique, de réglementation du travail, c'est-à-dire en libérant toutes les énergies, les imaginations et l'inventivité dont ses citoyens sont capables...
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Lu sur le blog de Jean-Dominique Giuliani
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Politique familiale : Hollande relève à nouveau les impôts |
Le Figaro Economie : Medef : Roux de Bézieux emporte la première manche |
The Wall Street Journal : Le Japon a un marché haussier vacillant |
Financial Times : Les principaux fonds américains touchés par les pertes du marché obligataire |
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