Le chômage n'en finit pas de grimper, record depuis 1998 |
Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a augmenté de 0,3 point au premier trimestre 2013 pour atteindre 10,4 % en France métropolitaine et 10,8 % avec les départements d'outre-mer sans Mayotte, selon les données publiées jeudi par l'Insee. L'Insee précise ne pas être en mesure de publier l'ensemble des statistiques de l'emploi ce jeudi, expliquant que la cohérence des résultats détaillés n'est pas assurée et qu'il publiera dès que possible l'ensemble des résultats. (Lire le blog En quête d'emploi sur ce sujet) Douze économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un taux de chômage à 10,9 % au premier trimestre pour la France entière, leurs prévisions allant de 10,6 % à 11,1 %. Le taux de chômage du quatrième trimestre a été abaissé de 0,1 point pour la France métropolitaine comme pour la France entière hors Mayotte. Le chômage atteint un niveau inégalé depuis 1998. |
Aucun des économistes interrogés cette semaine par Reuters ne pense que l'objectif de François Hollande d'inverser la courbe du chômage à la fin de 2013 se réalisera, et tous ou presque prévoient que le chômage continuera à augmenter l'an prochain. Ces résultats sont cohérents avec les prévisions du FMI, de la Commission européenne et de l'OCDE. L'Unédic, qui gère l'assurance chômage, estime, quant à elle, qu'une stabilisation du nombre de chômeurs est possible à la fin de 2013, avant une nouvelle hausse en 2014. |
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La réforme bancaire adoptée |
La réforme bancaire a été un peu musclée mercredi en deuxième lecture à l'Assemblée de façon à renforcer la lutte contre l'évasion et la fraude fiscale, et à limiter certains frais bancaires, sujet qui divise les parlementaires PS. Le texte a été voté à main levée mercredi soir. Il avait été largement adopté par les sénateurs, qui l'avaient un peu durci notamment sur les paradis fiscaux ou la rémunération des banquiers. Cet examen se produit surtout après les remous de l'affaire Cahuzac et les révélations de l'"Offshore Leaks" sur des placements dans des paradis fiscaux, qui ont alimenté une mobilisation de grands pays, via notamment le G8 et le G20, pour renforcer la lutte contre l'évasion fiscale. Le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, a qualifié cette loi de"grande réforme", soulignant les "progrès" qui sont les "fruits de l'implication résolue du Parlement sur ce projet". Jean-François Lamour (UMP) y a même vu un gouvernement"totalement dépassé par sa majorité". |
Le projet de loi sépare les activités les plus spéculatives et la banque de détail, sans aller jusqu'à la scission promise par François Hollande durant la campagne présidentielle. Il cantonne les activités spéculatives des banques non utiles à l'économie dans une filiale séparée et prévoit une supervision renforcée des activités de marché et l'interdiction des activités spéculatives sur dérivés de matières premières agricoles ou via le trading à haute fréquence. |
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BCE : pause attendue |
La Banque centrale européenne (BCE) devrait observer une pause jeudi dans son soutien à la zone euro tout en réaffirmant sa volonté d'agir si nécessaire, après avoir abaissé le mois dernier son taux d'intérêt directeur. Elle l'avait diminué d'un quart de point, à un plus bas historique de 0,50 %, lors de sa réunion de mai. Son président Mario Draghi n'a pas exclu la possibilité de porter ce dernier taux à un niveau négatif, afin d'encourager les banques à prêter aux entreprises et aux ménages plutôt que de laisser dormir leurs liquidités dans les coffres de la BCE. Mais pour Marco Valli, économiste d'UniCredit,"bien que la BCE soit ouverte et techniquement prête" à cette éventualité, elle réfléchira à deux fois avant de le faire en raison des risques que cela comporte. Parmi eux, selon lui, le danger d'une "baisse de la profitabilité des banques", que ces dernières pourraient répercuter sur le coût du crédit, pénalisant entreprises et ménages dans un contexte toujours très précaire. La décision sera annoncée à 13 h 45 ce jour. |
Le Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds d'urgence de la zone euro, devrait fixer à entre 50 et 70 milliards d'euros la limite du montant qu'il peut utiliser pour recapitaliser directement les banques, lit-on dans un document de la zone euro. |
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Dix-huit mois pour réussir |
Le chef du gouvernement italien Enrico Letta s'est donné dix-huit mois pour réussir les réformes institutionnelles dans son pays, insistant à nouveau sur l'emploi des jeunes, dans une interview sur la chaîne privée la 7, mercredi soir. M. Letta s'est toutefois déclaré "optimiste" sur la survie de son gouvernement qui réunit la gauche et la droite de Silvio Berlusconi. Interrogé sur la durée de vie de cet exécutif, il a répondu "encore quatre ans et dix mois", soit le terme normal de la législature. "Au cours de l'exercice 2013, et c'est l'effort le plus difficile, nous voulons donner un signal de défiscalisation et de baisse des charges pour les entreprises qui veulent embaucher des jeunes, car 38 % (taux de chômage des jeunes) est une honte. Nous voulons le faire avant le conseil européen" fin juin à Bruxelles, a-t-il promis. |
Les ministres de l'emploi italien, français, allemand et espagnol se retrouveront le 14 juin à Rome sur ce thème, a-t-il rappelé. "Nous mettrons au point des propositions communes des quatre pays les plus importants de l'eurozone", a-t-il dit, citant notamment "la défiscalisation du travail". |
TEXTOS |
Entrepreneuriat : les organisations de défense des auto-entrepreneurs feront tout pour empêcher la limitation dans le temps de ce régime et leur mouvement s'amplifiera si celle-ci est adoptée, ont-elles déclaré mercredi à la veille d'une rencontre avec la ministre de l'artisanat.
Boissons : PepsiCo a engagé des discussions en vue du rachat de l'israélien SodaStream International, le spécialiste des machines à soda, pour deux milliards de dollars (1,53 milliard d'euros), rapporte jeudi le quotidien financierCalcalist. SodaStream, coté sur le Nasdaq depuis 2010, affiche une capitalisation de 1,4 milliard de dollars.
Amérique latine : le président chinois, Xi Jinping, a affirmé mercredi que l'Amérique latine vivait un nouvel "âge d'or" et a appelé à l'approfondissement des liens commerciaux avec son pays, durant un discours devant le Sénat mexicain, dans le cadre de sa visite d'État dans ce pays.
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Etats-Unis : le rythme de croissance de l'économie américaine est resté"modeste à modéré"en avril et mai, a affirmé mercredi la banque centrale des Etats-Unis (Fed), dans son Livre beige, qui ne discerne pas de tensions notables sur les prix comme sur les salaires.
Grèce : le taux de chômage en mars 2013 a été de 26,8 % comparativement à 22,2 % en mars 2012 et 26,7 % en février 2013, selon l'autorité des statistiques hellénique. Le nombre de personnes employées s'élève à 3 580 680. Le nombre de chômeurs s'élevait à 1 309 071 tandis que le nombre d'inactifs à 3 379 478. Sur un an, le nombre de chômeurs a progressé de 215 735.
Jeux : Gloria Mackenzie, 84 ans, habitante de Floride, dans le sud-est des Etats-Unis, est l'heureuse gagnante des 590,5 millions de dollars qui avaient été mis en jeu en mai à la loterie américaine, ont indiqué les autorités de l'Etat mercredi.
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"Il y a eu des échecs notables. La confiance des marchés n'a pas été rétablie (...) et l'économie a été confrontée à une récession bien plus forte que prévu" |
C'est un mea culpa rare : le FMI a reconnu mercredi que le premier plan de sauvetage de la Grèce en 2010 s'était soldé par des "échecs notables" en raison de projections de croissance trop optimistes et de désaccords avec ses partenaires européens au sein de la troïka des créanciers. Il fait ce mea culpa dans un rapport évaluant les résultats du plan d'aide de 110 milliards d'euros accordé à Athènes en échange d'un plan d'économies drastique. Le Fonds estimait alors que le pays renouerait avec la croissance dès 2012 alors qu'il s'est en réalité enfoncé dans la récession en 2013 pour la sixième année consécutive malgré un deuxième plan d'aide massive au printemps 2012, sur fond de manifestations croissantes contre l'austérité. Le gouvernement grec a pris acte jeudi du mea culpa du FMI, relevant avoir mis en garde en temps voulu contre ces erreurs, mais vouloir aller de l'avant |
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Budget voiture 2012: on a roulé moins, mais pour plus cher qu'en 2011
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Le budget de l'automobiliste s'est encore alourdi en 2012, alors que ses parcours ont diminué, si l'on en croit l'étude annuelle de l'Automobile Club association (ACA), rendue publique mardi 4 juin.
Chaque année, cette association fait ses calculs à partir, principalement, de deux profils types: celui d'un conducteur roulant avec une Renault Clio III essence de 6 CV, et celui d'un conducteur de Peugeot 308, 5 CV, utilisant du gazole.
A partir d'informations fournies par les constructeurs, les assureurs et le ministère des finances, l'Automobile Club Association a calculé que le budget de la Clio essence a augmenté de 1,2% par rapport à 2011, et celui de la Peugeot 308 Diesel de 4,4%.
-Clio essence
L'an dernier, le propriétaire d'une Renault Clio achetée neuve, émettant 125 grammes de CO2, a dépensé 6049 euros, au lieu de 5976 euros en 2011.
Et pourtant, il a moins roulé: son parcours moyen est passé de 9 022 km à 8751 km (- 3%).
A l'origine de cette hausse: le prix du litre de l'essence sans plomb 95, qui a augmenté de 4,40%, passant de 1,50 euro à 1,57 euros. Mais aussi l'entretien, avec une hausse de 2,6%. Sans parler du tarif des péages autoroutiers, qui a augmenté de 2,5%.
L'Aca estime néanmoins que "le choix de l'essence reste justifié, puisque c'est à partir de 9433 km que la Clio Diesel comparable prend l'avantage, financièrement".
A quoi sert l'argent du budget?
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Lu sur SOS conso
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Electricité : pourquoi les tarifs vont encore grimper |
Le Figaro Economie : Sanctions contre la Chine : : Paris et Berlin se déchirent |
The Wall Street Journal : Le FMI admet des erreurs dans le sauvetage de la Grèce |
International Herald Tribune : Prospérité ou bulle ? La Turquie le saura bientôt |
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