Ralentissement persistant de la croissance chinoise |
La Chine a enregistré en juin sa plus forte contraction de la production manufacturière depuis neuf mois, nouvel indice d'un ralentissement de la croissance dans la deuxième économie mondiale, a annoncé jeudi la banque HSBC. L'indice PMI des directeurs d'achat publié par la banque est tombé à 48,3 en juin contre 49,2 en mai. Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur indique une contraction. La contraction actuelle fait elle-même suite à une contraction beaucoup plus forte que prévue en mai, l'indice PMI de 49,2 ayant nettement dépassé à la baisse la prévision initiale de 49,6."Les secteurs manufacturiers sont tirés à la baisse par la détérioration de la demande extérieure, la modération de la demande intérieure et les pressions croissantes au déstockage", a estimé Qu Hongbin, chef économiste pour la Chine chez HSBC. La banque a indiqué qu'elle publierait son indice définitif de juin le 1er juillet. Cet indice, ainsi que d'autres indicateurs des directeurs d'achats, compilés par des établissements privés ou par le gouvernement, sont des éléments clés pour suivre l'évolution de l'économie chinoise, numéro deux mondiale. La contraction de la production manufacturière chinoise en mai était la première depuis sept mois. |
Au premier trimestre, la croissance du produit intérieur brut (PIB) chinois est retombée à 7,7% en rythme annuel, après un léger rebond à 7,9% au quatrième trimestre 2012. L'an dernier, la Chine a connu sa plus faible croissance en treize ans, à 7,8%. Pékin a arrêté pour 2013 un objectif de croissance de 7,5%, au même niveau que l'an passé. |
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Etats-Unis : la Fed pourrait infléchir sa politique dès le second semestre |
La banque centrale des Etats-Unis (Fed) maintient sa politique monétaire mais elle pourrait évoluer dans quelques mois. A l'issue d'une réunion de deux jours, les membres du comité de politique monétaire (FOMC) ont constaté que l'activité économique du pays progressait à un rythme"modéré" et que les conditions du marché de l'emploi s'étaient encore améliorées même si le taux de chômage "reste élevé" (7,6 % en mai). Elle a confirmé la poursuite de sa politique monétaire très accommodante sous tous ses aspects, mais son président Ben Bernanke a averti qu'un ralentissement des injections de liquidités dans le circuit financier pourrait intervenir "plus tard dans l'année" et cesser "au milieu de l'année prochaine". La Réserve fédérale dépense 85 milliards de dollars par mois depuis le début de l'année en bons du Trésor et titres hypothécaires afin de peser au maximum sur le niveau des taux d'intérêt, du plus court au plus long terme, et favoriser la consommation, l'investissement et l'emploi. |
Cette réduction des achats d'actifs qui se fera "par étapes mesurées, au cours du premier semestre de l'année prochaine", dépendra des perspectives du marché du travail et des variations de l'inflation, a précisé M. Bernanke. Le comité estime que les risques de dégradation de l'économie et du marché de l'emploi ont diminué depuis l'automne. Le FOMC a aussi réitéré son engagement à maintenir le taux directeur de la Réserve fédérale dans la fourchette de 0 à 0,25 % qui lui est assignée depuis décembre 2008, "au moins tant que le taux de chômage demeurera au-dessus de 6,5%" et si cela ne remet pas en cause son objectif d'inflation à moyen terme. |
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La contraction dans le privé ralentit en France et dans l'Union monétaire |
L'activité du secteur privé poursuit son repli en France en juin mais à un rythme qui continue de ralentir, selon les premiers résultats de l'indice composite PMI du cabinet Markit, qui s'est redressé à 46,8 points contre 44,6 en mai. Le PMI "flash" composite de l'activité globale en France progresse pour le troisième mois consécutif et s'établit à un plus haut de dix mois, précise Markit, dans un communiqué publié jeudi. Il reste néanmoins en deçà de la barre des 50 points qui sépare les phases de croissance de l'activité des phases de contraction. Jack Kennedy, senior economist à Markit, ajoute : "L'emploi continue en revanche de reculer à un rythme soutenu, le ralentissement de la baisse des affaires en attente laissant toutefois espérer un infléchissement de la courbe du chômage dans les prochains mois." |
Selon la dernière estimation flash, l'indice PMI Composite Markit de l'activité globale dans la zone euro se redresse de 47,7 en mai à 48,9 en juin, signalant la plus faible contraction de l'activité globale depuis mars 2012. Chris Williamson, chief economist à Markit, commente l'enquête PMI flash : "Fait encourageant, toutefois, la baisse de l'activité a ralenti au cours du deuxième trimestre, le taux de contraction affichant un plus bas de quinze mois en juin. Si cette tendance se poursuit, l'économie de la région pourrait se stabiliser au cours du troisième trimestre, et la zone euro pourrait renouer avec la croissance au quatrième trimestre." Selon Markit, l'Allemagne, première économie européenne, a connu en juin "une légère hausse de la production du secteur privé". |
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UE : difficiles tractations sur le budget |
La présidence irlandaise de l'UE a présenté mercredi une série de concessions pour tenter de satisfaire les exigences du Parlement européen sur le budget 2014-2020 et obtenir son accord en juillet, mais la proposition a été jugée très insuffisante par une partie des négociateurs."Nous nous sommes mis d'accord avec le chef de la délégation du Parlement européen, Alain Lamassoure, sur un paquet à soumettre aux Etats et au Parlement européen", a annoncé à la presse le chef de la diplomatie irlandaise, Eamon Gilmore, à l'issue d'un marathon de seize heures de négociations. Il appartient désormais aux Etats et au Parlement européen de donner leur accord, a souligné M. Lamassoure. Eamon Gilmore présentera ce compromis mardi prochain à ses homologues réunis à Luxembourg. L'unanimité des Etats est requise pour approuver cette proposition, qui prévoit une certaine flexibilité pour l'utilisation des fonds, une révision de ce budget pluriannuel en 2016, une discussion sur les moyens de doter le budget européen de ressources propres et un engagement des Etats à rallonger le budget 2013 de 11,2 milliards d'euros. M. Gilmore s'est dit "confiant", mais tous ces points sont contestés par plusieurs Etats membres. |
Le Parlement européen devra pour sa part décider s'il vote en juillet ce compromis et le projet de budget pluriannuel. Une majorité de 375 élus sera nécessaire. |
TEXTOS |
France : la deuxième conférence sociale du quinquennat s'ouvre jeudi dans un climat morose et François Hollande table sur ce dialogue avec les syndicats et le patronat pour amplifier la lutte contre le chômage de masse et lancer une réforme des retraites déjà controversée.
Finance : la Grande-Bretagne est prête à céder rapidement ses parts dans Lloyds Banking, tandis que l'Etat va réfléchir à un démantèlement de Royal Bank of Scotland, a déclaré mercredi le ministre des finances, George Osborne, notant au passage qu'une retour au privé de RBS n'était pas pour demain.
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BTP : le Parlement français a définitivement adopté jeudi un projet de loi qui autorise le gouvernement à recourir à des ordonnances afin d'accélérer la construction de logements, notamment en raccourcissant le délai d'examen des recours contentieux.
Brésil : S ão Paulo et Rio de Janeiro ont abaissé les prix des transports en commun, après dix jours de manifestations massives dans les rues contre la hausse des tarifs de ces services, ont indiqué mercredi les autorités.
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