La France "réactionnaire"? Barroso indigne la France, Hollande dédramatise
Le HuffPost avec AFP | Par Geoffroy ClavelPublication: 17/06/2013 16h20 CEST | Mis à jour: 17/06/2013 16h40 CEST
UNION EUROPÉENNE - Déjà vilipendé pour ses positions libérales, José Manuel Barroso vient de se faire de nouveaux amis en France. Au détour d'une interview, le président de la Commission européenne a brutalement attaqué ce lundi 17 juin la volonté de la France d'exclure le secteur audiovisuel du mandat de négociation avec les Etats-Unis sur le futur traité de libre-échange, s'attirant les critiques cinglantes de certains responsables politiques français.
Alors que Paris a obtenu gain de cause sur l'exclusion complète du secteur audiovisuel des discussions transatlantiques, le président de l'exécutif européen a marqué son désaccord dans un entretien publié par l'International Herald Tribune. "Cela fait partie de ce programme anti-mondialisation que je considère comme totalement réactionnaire", a -t-il déclaré en semblant désigner la France.
TRIBUNE: "Barroso, un ennemi pour l'Europe", par Costa-Gavras
Dans l'entretien publié par le journal américain, José Manuel Barroso a indiqué qu'il était favorable à la protection de la diversité culturelle, mais sans pour cela mettre un cordon sanitaire autour de l'Europe. Les défenseurs de l'exception culturelle "ne comprennent pas les bénéfices qu'apporte la globalisation (des échanges) y compris d'un point de vue culturel, pour élargir nos perspectives et avoir le sentiment d'appartenir à la même humanité", a-t-il dit.
"Il doit revenir sur ses propos ou partir"
Alors que le PS vient de lancer sa campagne pour les élections européennes en réclamant une réorientation de l'UE, ces critiques voilées ne sont pas du tout passées à gauche. Le député socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a immédiatement répliqué que José Manuel Barroso devait "revenir sur ses propos ou partir!".
Dénonçant la "logique ultralibérale" de la Commission et des propos "consternants", la ministre de la Culture Aurélie Filippetti a elle rappelé que "ceux qui nous ont traité de réactionnaires devraient se souvenir que la France n'était pas seule dans ce combat".
Thierry Repentin, ministre en charge des Affaires européennes, ne mâche pas ses mots non plus...
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