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mercredi 22 août 2018

Moscou et Berlin affichent leurs convergences sur le nucléaire iranien


21 août 2018

Moscou et Berlin affichent leurs convergences sur le nucléaire iranien

Poutine et Merkel se sont rencontrés en Allemagne, samedi

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Vladimir Poutine s'est fait attendre, samedi 18 août au soir, à Meseberg. La chancelière allemande, Angela Merkel, qui le recevait dans ce château du Brandebourg, a dû patienter une demi-heure pour voir apparaître son homologue russe, retenu en Autriche à la noce de la ministre des affaires étrangères, Karin Kneissl. Durant trois heures, les deux chefs d'Etat se sont entretenus de la situation en Ukraine, du transit gazier en Europe, du conflit en Syrie, du programme nucléaire iranien et des relations germano-russes. Aucune déclaration n'a été faite à l'issue des discussions, M. Poutine a quitté l'Allemagne en fin de soirée.
Plusieurs années de froidC'est la seconde fois en moins de six mois que M. Poutine et Mme Merkel se rencontrent. Après les années de froid depuis l'annexion de la Crimée par la Russie, le contexte géopolitique actuel est favorable à une normalisation des relations diplomatiques. Un des moteurs de ce rapprochement est l'économie. La Russie subit la pression des sanctions économiques américaines que Washington menace de renforcer à brève échéance. Et Donald Trump n'a pas caché son opposition au projet de pipeline Nord Stream 2, qui doit doubler les capacités de livraison de gaz russe en Allemagne.
Dans sa déclaration, M.  Poutine a longuement rappelé la qualité des liens économiques de son pays avec la première puissance économique européenne : la sécurité et la fiabilité des fournitures en gaz, les filiales allemandes en Russie et leurs investissements. Berlin, de son côté, espère qu'une mission de paix de l'O NU en Ukraine puisse voir le jour. Sur la Syrie, la chancelière veut à tout prix éviter qu'une catastrophe humanitaire renforce la crise migratoire, tandis que M. Poutine a besoin de l'aide des Européens pour reconstruire le pays." La rencontre de Meseberg marque un tournant dans les relations germano-russes, souligne Stefan Meister, expert de la région. Le conflit en Ukraine a longtemps pris toute la place. Aujourd'hui, M.Merkel et M. Poutine sont d'accord sur le fait qu'ils doivent parler des autres sujets. " Selon lui, une des preuves de ce rapprochement est l'affirmation des deux pays à l'accord nucléaire iranien, contre la position américaine.
Cécile Boutelet
© Le Monde

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