
Chère lectrice, cher lecteur,
Les vagues de sécheresse pèsent sur les récoltes dans les vignobles mais le réchauffement climatique a un effet beaucoup moins connu: le raisin est de plus en plus sucré et le vin de plus en plus alcoolisé. Il est passé de 11,5 degrés en moyenne dans les années 1980 à 15 degrés aujourd’hui. Les scénarios catastrophistes prédisent la disparition du vignoble occitan à l’horizon 2050. «Mais ce scénario est faussé car il est statique», nuance Jean-Marc Touzard, directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) à Montpellier, «il ne prend pas en compte la capacité d’adaptation des viticulteurs, des cépages et des cultures».
Pour obtenir un vin moins puissant, certains vignerons modifient l’exposition au soleil du vignoble ou montent leurs vignes en altitude. En Suisse, les viticulteurs se réjouissent plutôt du degré d’alcool gagné ces cent dernières années. Certains, en Valais, commencent à produire des vins plus alcoolisés et sont tentés de planter des cépages mieux adaptés aux températures plus élevées, des variétés méridionales telles que le merlot ou le cabernet sauvignon, principaux cépages des vins de Bordeaux.
– Xavier Filliez,
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