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dimanche 6 juillet 2014

L’art des tranchées dans le Noyonnais

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L’art des tranchées dans le Noyonnais

Noyon
culture« Guerre à la guerre ! » (Edouard Vaillant)
Après la bataille de la Marne, la guerre de position succède à la guerre de mouvement. Les armées s’enterrent sur le front de l’Oise. Au centre : Noyon, ville perdue, reprise, perdue encore, et finalement détruite par… les français eux-mêmes. Sur ce pays aplati, c’était le dernier bastion avant Paris. Dans ses discours, Clémenceau s’époumonait : « Les allemands sont à Noyon ! »
Pendant les accalmies, les soldats ont fabriqué de nombreux objets, d’autant que, dans les tranchées, tous les corps de métiers étaient représentés : les douilles d’obus étaient ciselées et transformées en vases ; on créait des briquets « Art Nouveau », ornés de fleurs et d’oiseaux ; on faisait un coquetier avec une ogive de fusée ; un casque à pointe servait d’encrier ; on transformait un os de bœuf en peigne pour gratter les totos… L’art maghrébin offre des coupe-papier en forme de cimeterres dont le pommeau se termine en croissant.
Les soldats n’oublient pas leur famille : à côté d’un berceau en laiton, des jouets pour les enfants proviennent de matériaux destinés à tuer. Mais l’Art est toujours une protestation contre la réalité.
Les sites voisins de Noyon nous mènent d’abord aux carrières troglodytiques de Montigny, décorées de bas-reliefs représentant des femmes nues et… des zouaves (Noyon était tenu par les zouaves), puis à la nécropole militaire de Tracy-le-Mont, qui aligne 3 200 tombes de tirailleurs algériens : l’armée d’Afrique toujours en première ligne.
« Maudite soit la guerre ! » (Monument aux morts de Gentioux, dans la Creuse)
Pour le centième anniversaire de la guerre de 1914 : exposition « Le Front de l’Oise à travers l’art et l’artisanat de tranchée », à Noyon, au Musée du Noyonnais, jusqu’au 16 novembre.
Maudite soit la guerre - Gentioux

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