Israël : l’inévitable chute du régime d’apartheid
Alors qu’Israël lance une nouvelle offensive contre Gaza, André Chamy pose la question non pas de la survie de l’État hébreu, mais de celle du régime d’apartheid qui s’y exerce. Il dénonce non seulement le caractère irréalisable de la « solution à deux États », mais son dessein caché de justifier la perpétuation du ségrégationnisme. Enfin, il s’indigne des raisons qui ont conduit les États-Unis à créer un régime d’apartheid et à le placer au-dessus du droit international.
RÉSEAU VOLTAIRE
ci n’est ni un vœu pieux, ni une incantation, mais bien la conclusion d’une analyse qui, en revenant sur l’origine de cet État, devenu symbole de terreur et système de crimes organisés usant de tous les moyens pour prétendument assurer sa sécurité, met en évidence la fuite en avant d’un régime qui dure depuis plus d’un demi siècle.
Pour poursuivre leur mission divine, les États-Unis ont besoin d’un Israël
En 1912, envahissant le Mexique, le président états-unien William H. Taft déclarait : « Je dois protéger notre peuple et ses propriétés au Mexique jusqu’à ce que le gouvernement mexicain comprenne qu’il y a un Dieu en Israël et que c’est un devoir de lui obéir ».
À cette époque l’État d’Israël n’existait pas encore, le président états-unien voulait rappeler le caractère providentiel du rôle de son pays, mais cette phrase annonçait déjà la nécessité d’un lieu saint ayant une portée symbolique pour les activités de son pays à travers le monde.
Le successeur de Georges Washington à la présidence des États-Unis, John Adams, déclara « L’Amérique a été créée par la Providence, pour être le théâtre où l’homme doit atteindre sa propre stature » [1].
Les premiers théoriciens de la confédération ne cessent, comme le révérend Dana, de souligner cette filiation divine du nouvel État : « La seule forme de gouvernement, expressément instituée par la Providence, fut celle des Hébreux. C’était une république confédérale avec Jehovah à sa tête » [2].
Le troisième président des États-Unis, Thomas Jefferson, proclamera, lui aussi, que son peuple est « Le peuple élu de Dieu » [3]. Tout comme le président Richard Nixon, deux siècles après, dira : « Dieu est avec l’Amérique. Dieu veut que l’Amérique dirige le monde ». Enfin, ce sont les présidents Reagan et Georges W. Bush qui vont diviser le monde en deux parties : le « Bien » représenté par les États-Unis et leurs alliés, le « Mal » représenté par tous ceux qui s’opposeraient in fine aux projets de Washington.
Tous ces termes représentent une sorte de prêche pour légitimer l’ambition des États-Unis de dominer le monde, ce dans la mesure où son peuple est élu. Personne d’autre ne mériterait ce rôle, et de confier des missions à un autre peuple élu, celui d’Israël… la suite ici --->http://www.voltairenet.org
*André Chamy
*André Chamy
Sociologue et avocat français. Auteur de L’Iran, la Syrie et le Liban - L’Axe de l’espoir (Les éditions du Panthéon, 2012). Vice-président de Réseau Voltaire France.
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