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Fernand Léger, le Grand Constructeur, à Nantes
« Léger peignait des forêts de turbines habitées par des robots des bois » (Jacques Prévert)
En 1914, Léger est mobilisé comme sapeur : c’est alors un va-t’en-guerre fasciné par les gros canons, qui représentent pour lui la technologie moderne. Dans ses différentes périodes, le colosse moustachu restera toujours fidèle à l’idée que la machine est libératrice :
- Période « tubiste » (le critique Louis Vauxcelles).
- Période mécanique : il est le peintre de l’industrialisation, des roues, des bielles.
- Période des Constructeurs, qui montre des ouvriers sur des échafaudages.
Fernand Léger est un paysan du Pays d’Auge, né à Argentan, dont le visage était piqué de taches de rousseur, comme une vieille pomme normande, et il va être le peintre de la modernité urbaine monumentale. Il représente des sujets contemporains, comme la série des Cyclistes ou Les Hommes de la ville, qui ressemblent à des automates formés de tubulures.
Avec La Lecture, il donne une œuvre classique (période dite "du Rappel à l’Ordre"). Deux femmes tiennent des livres qu’elles ne lisent pas : elles fixent le peintre.
Le Front populaire oriente Léger vers des thèmes sociaux :
• La Partie de campagne : série sur les congés payés. • Composition aux deux perroquets : triptyque sur le prolétariat (un ouvrier en marinière a des perroquets, qui symbolisent l’évasion), la plage (il va à la mer), la guerre d’Espagne (un homme se liquéfie devant un poteau de torture).
Membre du PCF, il a répondu à l’appel de Thorez sur la main tendue à la hiérarchie catholique, en réalisant les vitraux de l’église d’Audincourt (près de Montbéliard).
Exposition « Reconstruire le réel », au Musée des Beaux-Arts de Nantes, pour pouvoir dire, comme Apollinaire: "Quand je vois un tableau de Fernand Léger, je suis bien content ".
Jusqu’au 22 septembre.
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