Accident de Denguin (64): la CGT cheminots dénonce « une politique de maintenance ferroviaire en total décalage avec les exigences de sécurité »
Jeudi 17 juillet un TER circulant à grande vitesse a percuté par l’arrière un TGV progressant à vitesse réduite. La collision a fait 40 blessés, treize hospitalisés dont quatre dans un état sérieux.
Pour le vice-procureur de Pau, « les premiers éléments de l’enquête semblent indiquer le fonctionnement anormal d’une borne de signalisation ». Le rapport de la SNCF exclut l’erreur humaine. « L’origine immédiate de l’accident est un dysfonctionnement intervenu dans la guérite de signalisation. (…) Il s’agit d’une conjonction technique très exceptionnelle et sans précédent connu sur ce type d’équipement ». L’une des explications avancée étant l’action de rongeurs sur les câbles.
Dans un communiqué du vendredi 25 juillet, la Fédération CGT Cheminots dénonce « une politique de maintenance des infrastructures ferroviaires en total décalage avec les exigences de sécurité requises pour le système ferroviaire » et décide de se constituer partie civile dans le cadre de cet accident.
Pour le syndicat « Les réorganisations opérées ces dernières années, les économies drastiques réalisées sur l’appareil de production, en premier sur l’emploi et la formation professionnelle, le développement de la sous-traitance pour servir la politique « business » de la Direction de la SNCF, ont des conséquences dramatiques que personne ne peut plus nier ».
Il précise que « la réforme du ferroviaire adoptée au Parlement le 22 juillet 2014 encourage malheureusement la poursuite et l’accélération de cette politique ». Rappelons que les cheminots appelés à la grève en juin par la CGT, SUD et FO, exigeaient l’abandon de cette réforme.
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