Yves Jégo écarte toute entrée de l'UDI dans un gouvernement Valls
Par AFP | AFPAFP/AFP - Le président par intérim de l'UDI, Yves Jégo, à Lyon le 30 avril 2014
Le président par intérim de l'UDI, Yves Jégo, a écarté jeudi toute entrée de son parti dans un gouvernement Valls, se disant de l'"opposition responsable" et a ajouté que si le gouvernement n'avait plus de majorité durable, François Hollande devrait dissoudre l'Assemblée nationale.
"Nous n'avons pas été élus pour cela (...) Nous sommes dans l'opposition", a souligné l'élu de Seine-et-Marne, qui était interrogé par BFM TV sur l'éventualité de voir sa formation entrer au gouvernement.
Une "opposition responsable est celle qui ponctuellement, sur un sujet ou sur un autre, sur une orientation politique, peut apporter ses voix parce qu'il y a une urgence et que le pays ne comprendrait pas qu'on préfère toujours nos intérêts partisans aux intérêts du pays", a-t-il poursuivi.
Les centristes de l'UDI ont voté de façon diverse, mardi, au programme de stabilité présenté par Manuel Valls: 17 se sont abstenus, 3 ont voté pour et 7 contre.
"Si le gouvernement n'avait plus de majorité de façon durable (...) nous demanderions (au président de la République) une chose simple; utiliser l'arme de la Constitution pour demander aux Français de choisir une ligne politique, c'est-à-dire de dissoudre l'Assemblée natinoale".
"Il n'y aurait pas d'autre solution s'il n'y avait plus de majorité à gauche", a-t-il insisté.
Yves Jégo a déploré toutefois que "chez un certain nombre de nos collègues de l'UMP", (il y ait) une volonté de dire non pour dire non chaque fois que ça vient du gouvernement. D'ailleurs, le PS a fait la même chose pendant dix ans avant".
Pointant du doigt d'autre part l'activité de Marine Le Pen et de son père au Parlement européen, le président par intérim de l'UDI a assuré que si les Français élisaient des députés européens FN, "ils auront une certitude, c'est qu'ils n'y feront rien, qu'ils toucheront leurs indemnités mais qu'ils ne feront rien".
"Sans doute", a-t-il dit, "a-t-on trop confié l'Europe à des gens qui n'y croyaient pas, comme Madame Le Pen, comme une partie de l'UMP, comme une partie du PS".
Yves Jégo a enfin confié qu'il "n'envisage(ait) pas d'être candidat à la présidence de l'UDI" pour prendre la succession de Jean-Louis Borloo. "Je pense qu'il y a assez de candidats potentiels pour faire en sorte qu'on ait un débat digne", a-t-il conclu.
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