La fronde contre la réforme des rythmes scolaires s’amplifie
Le président de l’Association des maires de France a demandé hier au gouvernement « des garanties précises » sur le financement de cette réforme et sur l’encadrement des activités périscolaires dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires. « Nous pourrons, après, parler de report si nous n’avons pas de solution », a-t-il prévenu.
Le désarroi et la colère des parents et des enseignants confrontés à l’application de cette réforme s’est accrus. Les témoignages concordent : « C’est du n’importe quoi ! », comme le résume une institutrice de Paris sur le site du quotidien Le Monde. « J’ai une classe de CE1, précise-t-elle. Tous les matins, une vingtaine de minutes sont prises sur les apprentissages pour faire le point : qui reste à la cantine, aux ateliers, à l’étude, aux ateliers bleus ? Les enfants n’y comprennent rien et sont déboussolés et fatigués. Le mercredi matin, on nous a imposé un créneau piscine en plein milieu de la matinée, donc les enfants ne travaillent que 30 minutes le mercredi matin : où sont les apprentissages fondamentaux ? Les animateurs font ce qu’ils peuvent mais ils ne sont pas formés, les déplacements dans la rue sont dangereux, les surveillances aléatoires… »
Le responsable parisien d’un syndicat, le SNUIPP a estimé lundi que la mise en place de la réforme est « une catastrophe ». Son syndicat, avec le SNUDI-FO, la CGT, SUD et la CNT, appellent les enseignants de la capitale à une assemblée le 8 octobre « pour dégager les voies et moyens pour obtenir la suspension de la réforme ».
Catégories: ENSEIGNEMENT
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