Turquie : les manifestations s’étendent, deux confédérations syndicales ont appelé à la grève
Le Premier ministre de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, doit rentrer dans la journée d’une visite dans les pays du Maghreb et trouver un pays au bord de la révolte.
Le 31 mai, à son départ, le sit-in d’un petit nombre de contestataires réclamait l’abandon du projet gouvernemental d’abattre les arbres de la place Taksim à Istambul. En trois jours, l’intervention de la police a transformé ce pacifique mouvement en puissantes manifestations exigeant la démission de Tayyip Erdogan.
Le pouvoir s’est divisé. Alors que le Premier ministre a déclaré : « Nous resterons fermes » et renvoyé les contestataires aux élections de 2014, le vice Premier ministre qui avait déjà retiré la police de la place Taksim, a présenté des excuses pour les excès des policiers.
La Confédération syndicale du secteur public (KESK) a appelé à la grève. La confédération syndicale des ouvriers révolutionnaires (DISK) s’est jointe au mouvement. Le combat s’est étendu à toute la nation, des manifestations se sont déroulées dans 34 villes. 10 000 personnes ont défilé à Ankara, la capitale, aux cris de « Taksim partout ».
La place Taksim au centre d’Istambul est toujours occupée par des milliers d’opposants, en dépit des arrestations de manifestants, de plusieurs morts et de plus de 2 800 blessés causés par les violences de la police. Les revendications portent sur l’abandon du projet de réaménagement de la place Taksim, la libération des emprisonnés et toujours sur la démission du Premier ministre, accusé de vouloir « islamiser » le pays, aux dépens de la laïcité kémaliste.
Catégories: International, Turquie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire