Rapport en demi-teinte sur l'économie espagnole |
Le Fonds monétaire international (FMI) a publié un rapport de mission en demi-teinte sur l'économie espagnole. "Il y a des signes que la récession économique pourrait bientôt finir", mais "les perspectives restent difficiles", a souligné le FMI dans les conclusions de sa mission sur la quatrième économie de la zone euro : "Le taux de chômage reste à un niveau inacceptable" et "il faudrait une action urgente pour générer de la croissance et de l'emploi, tant par l'Espagne que par l'Europe". L'Espagne, plongée en récession depuis la fin de 2011, a été l'objet de toutes les inquiétudes des marchés en 2012, ce qui l'a presque forcée à solliciter un sauvetage européen pour l'ensemble de son économie. Cette aide s'est finalement limitée au secteur bancaire, qui a déjà reçu 41,3 milliards d'euros pour se restructurer. Son gouvernement, conservateur, multiplie désormais les messages optimistes : le ministre des finances, Luis de Guindos, a affirmé mardi que le pays était "en train de sortir de la récession", tandis que la veille, son homologue du budget, Cristobal Montoro, assurait que l'économie espagnole était en train de "sortir de la crise", notamment grâce à des comptes publics assainis. |
"D'importants progrès dans les réformes ont permis de stabiliser l'économie, et les déséquilibres en termes de dette extérieure et de budget sont en train d'être corrigés rapidement", estime mercredi le Fonds. Mais "les perspectives appellent à intensifier l'effort de réforme" : "les politiques au niveau de la zone euro doivent apporter beaucoup plus de soutien, mais l'Espagne doit aussi respecter son programme annoncé et même aller plus loin dans certains domaines", écrit le Fonds, pour qui "l'accent doit être mis sur une stratégie en faveur de l'emploi qui permette à l'économie de croître et d'embaucher". |
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G.-B : "Changer la banque pour de bon" |
Il faut faciliter l'envoi des banquiers en prison en cas de faute et pouvoir différer leurs bonus pendant dix ans, préconise la commission sur les normes bancaires établie l'été dernier après l'affaire des manipulations du taux interbancaire (Libor), qui a ébranlé le monde de la finance. Elle publie mercredi son rapport final, baptisé "Changer la banque pour de bon, où elle blâme en des termes parfois très durs le "manque de responsabilité individuelle" dans le secteur et le laxisme des régulateurs et du gouvernement. Elle propose de préciser et d'accroître la responsabilité des banquiers, qui devront le cas échéant répondre de leurs manquements. Elle souligne aussi que les régulateurs, c'est-à-dire la nouvelle autorité de conduite financière (FCA) ainsi que l'autorité de contrôle prudentiel (PRA) et la Banque d'Angleterre doivent utiliser tous leurs pouvoirs de façon plus agressive afin d'améliorer les pratiques dans le secteur. |
Les parlementaires proposent aussi de réformer le régime des bonus, accusés sous leur forme actuelle d'encourager la prise de risque et la logique de court terme, et très impopulaires dans l'opinion. Le régulateur doit ainsi pouvoir exiger leur ajournement pendant dix ans au maximum. Ces propositions sont faites après que les banques britanniques ontrécemment été impliquées dans une série de scandales, dont les ventes forcées d'assurance crédit au Royaume-Uni et la manipulations du taux interbancaire Libor. |
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11e mois de déficit commercial du Japon |
Le déficit commercial du Japon a empiré de 9,5 % en mai sur un an, à 993,9 milliards de yens (7,8 milliards d'euros), malgré une augmentation de la valeur des exportations, en raison du renchérissement des importations provoqué par la hausse des devises étrangères face au yen, a annoncé mercredi le ministère des finances japonais. Les importations ont augmenté de 10 % en valeur, avec des hausses marquées des factures d'hydrocarbures, de semi-conducteurs et de mobiles. Les exportations ont pour leur part crû de 10,1 % en valeur, avec des progressions des livraisons de composants électroniques et de produits chimiques notamment. |
Mai marque le 11e mois de déficit commercial d'affilée pour le Japon, qui était habitué à brandir des excédents phénoménaux avant le drame nucléaire de Fukushima, mais qui aujourd'hui est encore plus dépendant de l'étranger pour son approvisionnement en ressources énegétiques du fait de l'arrêt de la quasi-intégralité de ses 50 réacteurs nucléaires. Et ce alors que les mouvements des devises au cours des mois passés renchérissent mécaniquement le coût des importations libellées en monnaies étrangères. |
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Alcatel-Lucent veut réduire ses coûts |
L'équipementier Alcatel-Lucent va se recentrer dans les réseaux IP et l'accès très haut débit mobile et fixe, et compte y consacrer 85 % de ses investissements, a-t-il indiqué mercredi, lors du dévoilement de son plan stratégique pour 2013-2015. L'équipementier compte réduire ses coûts de un milliard d'euros et céder des actifs pour plus de un milliard. Il a également annoncé qu'il allait rééchelonner sa dette à hauteur de 2 milliards d'euros sur cette période avec pour objectif de la réduire d'autant. |
Le groupe dirigé depuis avril par le directeur général Michel Combes a inscrit une perte de près de 1,4 milliard d'euros en 2012. |
TEXTOS |
Dell : l'investisseur Carl Icahn milite désormais pour le lancement d'une offre de rachat à 14 dollars par titre pour le groupe informatique Dell, dans lequel il a presque doublé sa participation à environ 8,6 %, selon une lettre adressée mardi aux autres actionnaires.
Facebook : le réseau social en ligne a indiqué mardi avoir"plus de un million d'annonceurs publicitaires actifs",dans un messagepublié sur son site Internet.
Commerce : la Russie accroît rapidement ses livraisons pétrolières à la Chine, et l'Asie est désormais la destination de près d'un cinquième des exportations d'or noir de la Russie, premier producteur de brut au monde.
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Fiscalité : Matignon espère récolter plus de 2,5 mds d'€ en 2013 avec la régularisation des dossiers des évadés fiscaux et l'entrée en vigueur de la loi de lutte contre la fraude fiscale, a déclaré mercredi le ministre du budget, Bernard Cazeneuve.
Etats-Unis : la Fed a prévu d'annoncer sa politique monétaire et de publier de nouvelles prévisions sur la croissance, l'inflation et l'emploi à 20 heures (heure de Paris).
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15 milliards de dollars |
La Coupe des Confédérations, qui vient de débuter, et le Mondial de football 2014 devraient coûter au moins 15 milliards de dollars (11 milliards d'euros) au Brésil, selon les derniers chiffres officiels publiés par le gouvernement, soit environ 57 euros pour chacun des 194 millions de Brésiliens. "Le gouvernement a investi 15 milliards de dollars dans ces deux événements sportifs", avait indiqué en avril un haut responsable du ministère des Sports, Luis Fernandes, à des journalistes. "Toutes les villes hôtes sont des centres touristiques qui bénéficieront des améliorations des infrastructures - ports, aéroports, mobilité urbaine, télécommunications, entre autres", avait-il alors plaidé. Le gouvernement a plusieurs fois révisé à la hausse les coûts de l'organisation de ces deux événements. Ainsi le montant de 15 milliards de dollars devra sans doute être revu à nouveau d'ici le coup d'envoi du Mondial, le 12 juin 2014. Les chiffres officiels sont consultables sur le sitewww.contasabertas.com.br |
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Rappel à l'ordre sur Chrysler
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Mieux vaut un bon petit rappel de véhicules qu'une mauvaise publicité. C'est la conclusion à laquelle Chrysler est arrivé après quinze jours de bras de fer avec la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), l'agence de sécurité routière américaine. La filiale de Fiat a finalement accepté, mardi 18 juin, de rappeler 2,7 millions de 4×4 Jeep susceptibles de prendre feu dans certaines circonstances. Entre deux maux, Chrysler a fini par choisir le moins coûteux. Les rappels de véhicules en cas de défaut de fabrication sont monnaie courante aux Etats-Unis. Ce qui l'est moins, c'est quand un constructeur refuse de se plier aux injonctions de la NHTSA. Or, début juin, Jeep s'est aventuré en dehors des sentiers battus en contestant la dangerosité de certains de ses modèles. En cause, la position du réservoir à essence des Grand Cherokee fabriqués entre 1993 et 2004 et des Liberty mis en circulation entre 2002 et 2007, qui, en cas de collision, risquent de prendre feu. C'est en tout cas les conclusions d'une enquête de plus de deux ans sur une série d'accidents ayant causé la mort de 51 personnes.
En réponse à ces accusations, Chrysler a fait valoir que "78%" des accidents de Grand Cherokee s'étaient produits dans des circonstances allant bien au-delà des exigences légales. Le constructeur affirme également avoir épluché trente ans de statistiques pour ne constater qu'"un nombre extrêmement faible" d'incendies du réservoir à la suite d'un accident et, en tout cas, pas plus important que sur des véhicules comparables.
Mais, dans ce genre d'affaire, la rationalité des ingénieurs et des statisticiens reste complètement inaudible du côté des victimes et de leurs défenseurs. Le lobby à l'origine de l'enquête, le Center for Auto Safety ne s'est pas privé d'accuser Chrysler de faire passer les profits avant la sécurité: "Chrysler n'existerait pas aujourd'hui sans le renflouement de 10 milliards de dollars accordé par le gouvernement américain. Le refus de rappeler ces bombes roulantes est une insulte à ses clients qui prennent un risque chaque jour", a-t-il accusé dans un communiqué au début du mois de juin....
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Lu sur Pertes et profits
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Les salaires des jeunes diplômés en chute libre |
Le Figaro Economie : Energie solaire : le coup d'arrêt |
Financial Times : Les leaders du G8 promettent la répression fiscale pour stimuler leurs économies |
The Wall Street Journal : Le G8 va combattre l'évasion fiscale |
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