L'économie à mi-journée le 7 juin 2013
(source le MONDE)
"Partenariat d'exception" entre la France et le Japon |
Paris et Tokyo ont conclu vendredi 7 juin un accord de "partenariat d'exception" portant prioritairement sur trois domaines : la politique vis-à-vis de la communauté internationale, l'économie pour accentuer les coopérations bilatérales et la culture. Il s'agit d'adopter des positions communes sur de grands enjeux internationaux, d'accentuer les coopérations économiques en favorisant les collaborations industrielles et d'amplifier le rayonnement culturel des deux pays, ont expliqué le premier ministre nippon Shinzo Abe et le président français François Hollande lors d'une conférence de presse conjointe à l'occasion de la visite d'Etat de ce dernier au Japon. Cette rencontre permet de créer "une ambiance nouvelle" et constitue "une étape supplémentaire" pour "un partenariat d'exception", s'est réjoui François Hollande qui a rappelé que les deux pays avaient été confrontés à des crises communes, comme la récente prise d'otages en Algérie. En matière économique, "nous devons ensemble susciter l'innovation et profiter des opportunités de croissance", a déclaré M. Hollande. Tout en saluant la qualité des coopérations industrielles déjà en place, "notamment dans le domaine nucléaire", M. Hollande a appelé à "favoriser les investissements croisés". A l'instar des ministres français déjà venus au Japon ces dernières semaines, M. Hollande a également indiqué que l'accord de libre-échange en cours de négociations entre le Japon et l'Union européenne (UE) serait favorable "à certaines conditions qui sont la réciprocité et la réduction des barrières tarifaires et non tarifaires qui entravent les échanges". Le 25 mars, les dirigeants de l'Union et du Japon avaient donné le coup d'envoi de ces délicates négociations entre les deux blocs, qui représentent quelque 30 % de l'économie mondiale et 40 % du commerce mondial. |
Dans le domaine culturel, le premier ministre japonais a enfin souligné la nécessité de promouvoir ensemble non seulement les arts mais la gastronomie des deux pays, puisque Japonais et Français ont un intérêt réciproque pour la cuisine de l'autre. "Nous voulons "travailler ensemble main dans la main", a encore insisté M. Abe. |
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Sauvetage de la Grèce : l'UE et le FMI se déchirent à l'heure du bilan |
La Commission européenne a réagi avec vigueur jeudi aux critiques du FMI sur le sauvetage de la Grèce, en se disant en "désaccord fondamental" avec l'institution de Washington, un nouvel épisode dans les relations parfois tendues entre l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI). Dans un rapport publié mercredi, le FMI reconnaît des "échecs notables"dans la gestion du sauvetage du pays, et égratigne au passage la Commission européenne, sa partenaire au sein de la troïka des créanciers publics au côté de la Banque centrale européenne (BCE). Pour le FMI, la restructuration de la dette grecque, menée au printemps 2012, aurait dû l'être dès 2010. "Nous sommes en désaccord fondamental" avec cette position, a déclaré Simon O'Connor, un porte-parole de la Commission, au cours d'un point de presse. Le rapport du FMI "ne tient pas compte de l'interconnexion entre les pays de la zone euro". "Une restructuration de dette aurait comporté le risque d'une contagion systémique si elle avait été entreprise à ce stade", a-t-il expliqué. Le FMI regrette aussi l'absence de "division claire du travail" au sein de la troïka et reproche aux Européens d'avoir manqué d'expérience et de "compétences" sur le programme d'aide à la Grèce. |
Pas de mea culpa donc de la part de l'exécutif européen, qui souligne ce qui a été accompli : réforme du marché du travail, des retraites et du système de santé en Grèce, consolidation budgétaire, et surtout maintien du pays dans la zone euro. De façon moins virulente, la BCE a adopté la même ligne. Si le document du FMI "identifie les raisons des erreurs, nous devrons en tenir compte à l'avenir", a concédé son président, Mario Draghi, au cours de sa conférence de presse mensuelle. Mais "souvent les mea culpa sont des erreurs de projection historique" qui font qu'on "tend à juger les choses qui se sont passées hier avec notre regard d'aujourd'hui", a-t-il souligné. |
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Déficit budgétaire creusé, déficit extérieur stable |
Le déficit du budget de l'Etat français à la fin avril s'est creusé à 66,8 milliards d'euros contre 59,9 milliards un an plus tôt à la même période, selon les données publiées vendredi par le ministère du budget. Dans un communiqué, ce dernier souligne que cet écart tient à des éléments non récurrents : la perception, début 2012, de 2,6 milliards d'euros de recettes liée à l'attribution des licences de téléphonie mobile 4G, la contribution de la France à une augmentation de capital de la Banque européenne d'investissement pour 1,6 milliard d'euros et une dotation de 3,3 milliards au Mécanisme européen de stabilité. Mais il s'explique aussi par la faiblesse des rentrées fiscales, quasi stables par rapport aux quatre premiers mois de 2012 (90,8 milliards contre 91,0 milliards) malgré la nette hausse des prélèvements votée depuis. Si les rentrées d'impôt sur le revenu ont progressé d'un an sur l'autre de 11 %, celles de TVA, la principale recette de l'Etat, reculent de 2,3 %, celles de l'impôt sur les sociétés de 5,8 % et la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques de 6,1 %. |
S'agissant du commerce extérieur. En avril 2013, la croissance des exportations s'accélère indiquent les Douanes vendredi 7 juin. Le niveau des grands contrats de matériels de transport (avions et satellites, ainsi qu'un paquebot) est stable et élevé, et les ventes progressent dans la quasi-totalité des autres branches d'activité. Les importations connaissent aussi une forte hausse généralisée. Au final, le déficit demeure pratiquement stable, - 4,5 milliards d'euros. |
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Disparition de Pierre Mauroy, un des "pères de la rigueur" de 1983 |
L'ancien premier ministre socialiste est mort à l'âge de 84 ans, a annoncé vendredi le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius. Brillant homme politique issu du nord de la France - il fut maire de Lille pendant vingt-huit ans. Pierre Mauroy fut le premier chef de gouvernement socialiste de la Ve République, après l'accession de François Mitterrand à l'Elysée en 1981. C'est sous son égide que furent lancés l'abolition de la peine de mort, la décentralisation, l'impôt sur les grandes fortunes, la cinquième semaine de congés payés, les trente-neuf heures. Mais après les élections municipales de 1983, perdues par la majorité, et alors que les partenaires européens réclament un redressement de la situation économique du pays, François Mitterrand souhaite faire sortir le franc du système monétaire européen. Pierre Mauroy s'y oppose et obtient gain de cause, formant un troisième gouvernement, le 23 mars 1983. Mais les problèmes de l'inflation et du chômage, ainsi que la crise monétaire, le franc est victime d'attaques spéculatives, le poussent à abandonner le programme commun pour mettre en œuvre le "tournant de la rigueur", incarné par le ministre des finances Jacques Delors, afin de maîtriser les finances de l'Etat et les problèmes économiques. C'est Laurent Fabius qui le remplace le 17 juillet 1984. (Lire l'article de Michel Noblecourt) |
"C'est tout un pilier du socialisme démocratique qui s'en va", a dit Laurent Fabius en marge de la visite officielle de François Hollande à Tokyo. |
TEXTOS |
Corée du Sud : le pays du Matin calme a enregistré au 1er trimestre son taux de croissance le plus rapide en deux ans sous l'effet d'un rebond des exportations et malgré la concurrence des exportateurs nippons qui bénéficient d'un yen faible, a annoncé jeudi la banque centrale sud-coréenne. Le produit intérieur brut de la quatrième économie d'Asie a progressé de 0,8 % au premier trimestre 2013 par rapport au dernier 2012, contre + 0,9 % précédemment estimé. Sur un an, le taux de croissance reste inchangé à 1,5 %.
Fiscalité : la baisse du plafond du quotient familial, décidée par le gouvernement, est approuvée par 54 % des Français, selon un sondage BVA paru vendredi pour i-Télé et Le Parisien-Aujourd'hui en France.
Union européenne :la Slovénie va mettre en place une période transitoire de deux ans avant d'ouvrir l'accès à son marché du travail aux Croates, après l'adhésion officielle de la Croatie à l'Union européenne (UE) au 1er juillet, a annoncé jeudi le gouvernement slovène.
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Aéronautique :Airbus a affiché jeudi un carnet de 493 commandes nettes à la fin de mai, stable depuis un mois, tandis que Boeing refait son retard à quelques jours du salon aéronautique du Bourget où s'annoncent de gros contrats. Les commandes brutes d'Airbus du 1er janvier au 31 mai se sont montées à 517, mais 24 annulations ont ramené le compteur à 493, là où il était à la fin avril. La commande de 30 des futurs long-courriers A350-900 annoncée le 30 mai par Singapore Airlines ne figure pas dans les comptes.
Alimentation : le gendarme canadien de la concurrence a annoncé jeudi avoir mis au jour un cartel de groupes agroalimentaires, parmi lesquels Nestlé et Mars, qu'il accuse d'avoir manipulé les prix du chocolat.
Air France-KLM : le trafic de passagers a enregistré une hausse de 4,7 % en mai, mais la recette unitaire est en baisse en raison d'une moindre fréquentation des clients affaires, a annoncé le groupe.
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70 300 milliards de dollars |
C'est l'avoir net des ménages américains qui a atteint un niveau record au premier trimestre 2013 dopé par les bonnes performances de Wall Street et par la hausse des prix des logements, selon des chiffres publiés jeudi par la Banque centrale des Etats-Unis (Fed). L'avoir net total des ménages fait le solde de leurs actifs moins leurs dettes. Le chiffre de 70 300 milliards est de 3 000 milliards plus important qu'à la fin de 2012, selon les tableaux de la comptabilité nationale. L'avoir des ménages retrouve ainsi son volume d'avant la crise, puisque le dernier record date du troisième trimestre 2007, lorsque les avoirs avaient atteint 68 056 milliards de dollars, a précisé un porte-parole de la Fed. Ces chiffres ne tiennent cependant pas compte de l'inflation, et la Fed ne précise pas l'impact de l'inflation sur les avoirs des ménages. "Au premier trimestre, la valeur des actions de sociétés et des fonds communs de placements détenus par les ménages a gonflé de 1 500 milliards de dollars",indique le rapport trimestriel de la Fed. A cela s'ajoute un bond de la valeur des biens immobiliers résidentiels détenus par les Américains qui a progressé de 784 milliards de dollars. Ces données ne fournissent pas de ventilation sur quels types de ménages détiennent ces actifs. Du côté de l'endettement, les ménages américains ont vu leur dette globale légèrement baisser au premier trimestre tirée par une contraction des crédits immobiliers. |
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Beyond goods and people
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THE datasphere is bursting with inflation indexes (inflation inflation?). The Bureau of Labour Statistics provides consumer and producer prices while the Bureau of Economic Analysis gives us all manner of deflators. There are headline and core series (the latter stripping out especially volatile prices). One can look at price indexes for personal consumption expenditures (PCE), core PCE, "market-based" PCE, and core market-based PCE. There are chained indexes. The Cleveland Fed computes up median and "16% trimmed-mean" CPI.
These different indexes provide a check on each other, and are often good at highlighting particular sorts of trends in the data. And new research by economists at the New York Fed suggests another way of chopping up inflation figures that looks especially informative. As it turns out, goods prices and services prices tend to behave very differently, with important implications for macroeconomic policy.
A post at the New York Fed's Liberty Street blog discusses the issue.
A few things stand out. One is how remarkably different the series are; goods and services prices occasionally move in opposite directions. Another is how very low goods inflation has been for more than a decade, only rarely straying anywhere close to 2%. And third, one's eyes are drawn to the contrasting and unusual moves from 2008 on. Those contrasting moves are important, the researchers say, because goods and services prices seem to react to different economic impulses:
We find a strong relationship (both economically and statistically speaking) between core services inflation and long-term inflation expectations. There is also an important nonlinear relationship between core services inflation and the unemployment gap, indicating that the impact of changes in labor market slack on core services inflation depends on the level of slack itself...
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Lu sur Free Exchange
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Le Figaro Economie : Gaz de schiste : le rapport qui relance le débat |
Les Echos : Chine-Europe : Pékin s'attaque aux berlines allemandes |
La Tribune : La voiture verte avance au ralenti |
The Wall Street Journal : L'UE rejette les critiques du FMI sur la Grèce |
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