Le FMI reconnaît des erreurs en Grèce mais réclame plus de réformes structurelles
Dans un rapport publié hier, le Fonds Monétaire International (FMI) reconnaît des erreurs majeures dans les plans de sauvetage administrés à la Grèce. Le rapport constate que le premier plan d’aide de 110 milliards d’euros de 2010, et l’austérité qui l’a accompagné, ont engendré une récession plus forte que prévu, sans restaurer la confiance des marchés. Les principaux bénéficiaires ont été les autres pays de la zone euro, qui voulaient dans l’urgence sauver leur monnaie.
En 2012, c’est avec la Banque Centrale Européenne (BCE) et la Commission européenne au sein de la troïka que le FMI a procédé à une restructuration de la dette grecque. Le rapport juge que cette décision est venue trop tard, car les principaux investisseurs privés concernés avaient eu le temps de se défaire de leurs titres et la dette a été transférée à l’État.
Le FMI impute ce retard aux lourdeurs de la troïka et aux atermoiements des dirigeants européens.
Le FMI reconnaît qu’il a sous-estimé l’effet multiplicateur des mesures d’austérité. Les plans du FMI prévoyaient ainsi un taux de chômage de 12 % en 2012 alors qu’il a atteint 25 %. Est aussi incriminée l’insuffisance des réformes structurelles.
Dans une interview publiée sur le site du FMI à l’occasion de la sortie du rapport, le chef de la mission du FMI en Grèce, Paul Thomsen, dresse la liste des mesures que le gouvernement grec doit prendre, par exemple, licencier massivement et autoritairement dans le secteur public pour réduire les budgets et, dans le secteur privé, ne pas hésiter à se débarrasser des salariés qui font baisser la compétitivité.
Catégories: Grèce, International
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