POLITIQUE
Jean-Luc Mélenchon "stupéfait" par les accusations de Thomas Guénolé
Alors qu'une nouvelle crise éclate à la France insoumise, son chef de file ne comprend pas ce qu'il lui arrive.
POLITIQUE - “Décidément rien ne me sera épargné”, déplore Jean-Luc Mélenchon. Le chef de file de la France insoumise réagit pour la première fois à la nouvelle crise traversée par son mouvement que l’on peut qualifier d’affaire Guénolé.
Elle a surgi ce jeudi matin, le 18 avril, par la publication d’un communiqué du politologue Thomas Guénolé, candidat aux européennes en 14e position sur la liste LFI. Dans un texte d’une rare violence, il dénonce le “fonctionnement autocratique” du mouvement et l’emploi de “méthodes staliniennes”. Réponse de la direction de campagne au HuffPost: elle déplore que le politologue, visé par un signalement interne pour harcèlement sexuel, réponde “par une stratégie de défense politique”.
Par un enchaînement de trois tweets, Jean-Luc Mélenchon dit tout découvrir de cette affaire qui a été gérée, selon lui, par les instances du mouvement dont il serait étranger. Officiellement, le député des Bouches-du-Rhône n’apparaît pas dans l’organigramme de la France insoumise; il n’est que le président du groupe à l’Assemblée. Au HuffPost, Thomas Guénolé n’a lui-même pas fait mention d’une discussion sur le sujet avec l’ancien candidat à la présidentielle.
Quelques instant plus tard, la France insoumise a publié un communiqué pour donner des précisions sur la procédure engagée en interne contre Thomas Guénolé. “Le pôle de vigilance et d’écoute de la France insoumise contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes a été saisie le 3 mars par une femme d’un signalement à l’encontre de Thomas Guénolé d’actes pouvant s’apparenter à du harcèlement sexuel. C’est le rôle de celui-ci de traiter cette saisine. Le pôle a auditionné la personne en question le 14 mars 2019. A la suite de cette rencontre, il a rendu un rapport au comité électoral le 15 mars, tout en respectant la confidentialité”, écrivent Bastien Lachaud, le directeur de campagne et Danielle Simonnet qui est à la tête du pôle de vigilance.
Ils assurent tous les deux qu’aucune décision ni sanction n’avait été prise.
“Jamais la moindre réserve”
Le procès que fait Thomas Guénolé surprend d’autant plus Jean-Luc Mélenchon qu’il affirme n’avoir jamais eu de problème avec le politologue et qu’il a encore échangé récemment avec lui dans des termes positifs.
D’autres personnalités du mouvement ont également réagi. Mais même ceux qui ont pu exprimer publiquement des doutes sur le fonctionnement de la France insoumise sont choqués par l’attitude de Thomas Guénolé.
“Les questions qu’il soulève comme le poids de Jean-Luc Mélenchon et les modes de décision existaient avant même qu’il soit candidat sur la liste. Elles devront être à l’ordre du jour après les Européennes. Mais qu’est-ce qui lui prend de publier une telle charge, à un mois d’une élection? Il lui prend qu’il a une plainte pour harcèlement sexuel”, fulmine par exemple la députée Clémentine Autain.
À voir également sur Le HuffPost:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire