URGENCE SANITAIRE ! Nouveaux pesticides cancérigènes et tueurs d'abeilles en circulation !
Chère amie, cher ami,
J’ai besoin de votre aide, et de votre participation urgente pour aider POLLINIS à faire éclater ce qui est probablement l’un des plus gros scandales sanitaire et environnemental de cette décennie.
Les intérêts en jeu pour l’agrochimie sont colossaux, et nous allons avoir besoin de la mobilisation du plus grand nombre possible de citoyens pour tenir bon dans le bras de fer que nous entamons contre leurs puissants lobbies.
De nouveaux constats de terrain évoquent une gamme de fongicides à large spectre, les SDHI, dans les dernières mortalités inquiétantes d'abeilles :
- Une enquête menée en Rhône-Alpes en 2016, à la suite d'une vague de mortalités suspectes d’abeilles dans la région, a révélé l'effet dévastateur du Boscalid® - le fongicide SDHI le plus répandu, fabriqué par l’agro-industriel BASF - appliqué sur le colza que les abeilles sont venues butiner avant de succomber (1) ;
- Des résidus de fongicides SDHI ont été retrouvés sur des abeilles mortes à St Paterne, dans la Sarthe, lors d’une enquête sanitaire menée après l’extermination inexpliquée de plus de 400 colonies (2) ;
- Plus récemment, en Ariège, plus de 2 millions d’abeilles ont été mortellement empoisonnéespar un épandage « accidentel » de Voxan®, un autre SDHI largement utilisé en agriculture (3)…
Ces fongicides font partie des substances chimiques les plus utilisées en France et en Europe : on les retrouve sur les cultures de céréales (sorgho, millet, blé, orge, seigle, avoine) et de colza, de tournesol, de maïs, d’arachides et de soja ; sur les raisins dans les vignobles, sur les cultures de haricots, pois, pommes de terre, salades, pommes, framboises, fraises, asperges, cerises, ou tomates ; sur les betteraves et cannes à sucre… et même sur le gazon des terrains de golf !
Ils font partie des molécules chimiques les plus communément retrouvées dans les aliments (4), et ce sont chaque année des centaines de tonnes de SDHI qui sont répandues dans la nature (5).
Avec des conséquences potentiellement dramatiques pour les abeilles et autres pollinisateurs sauvages…
Des recherches menées en Italie ont montré que certains fongicides peuvent décupler l'impact mortel des insecticides sur les pollinisateurs lorsqu’ils sont utilisés ensemble sur une culture (6) – ce qui est fréquemment le cas… Des scientifiques ont également constaté une chute vertigineuse du nombre de vers de terre, nettoyeurs bénévoles des sols indispensables au maintien d’un terreau propice à l’agriculture, de 30% en une année seulement après l’application d’un SDHI (7).
Il faut mener d'urgence des études de fond sur ces substances et leurs conséquences sur les pollinisateurs et l’environnement, avant que les dégâts soient irréparables !
Peut-être plus grave encore :
Notre association a récemment été appelée à la rescousse par un groupe de biochimistes, de cancérologues, toxicologues, généticiens et pédiatres, qui travaillent à l’INSERM, à l’INRA, et aux hôpitaux Debré et Pompidou, à Paris, qui ont fait des découvertes alarmantes sur les effets des SDHI sur la santé humaine…
… et dont les multiples messages d’alerte ont été volontairement ignorés par les autorités sanitaires, et attaqués de toutes parts par les lobbies de l’agrochimie !
Ce qu’ils ont découvert est sidérant, et justifierait un coup d’arrêt immédiat à l’utilisation de ces substances dans les champs :
Depuis plusieurs années, la recherche médicale montre qu’un large spectre de maladies humaines peuvent résulter d’un déficit en SDH (pour enzyme succinate déshydrogénase), qui permet larespiration cellulaire chez les champignons, mais également chez tous les organismes vivants, abeilles, insectes, oiseaux, mammifères et humains compris, Cela se traduit par :
- des affections sévères du cerveau (encéphalopathies), surtout chez les jeunes enfants ;
- la formation de tumeurs du système nerveux, au niveau de la tête, du cou, du thorax, de l’abdomen ou du bas-ventre ;
- des modifications épigénétiques, entraînant un dérèglement de l’expression génétique en mesure de déclencher la mort des cellules ou, au contraire, leur prolifération incontrôlée ;
- certains cancers du rein ou du système digestif ;
- des affections graves telles que la maladie de Parkinson, l’ataxie de Friedreich, le syndrome de Barth, ou la maladie de Huntington, ainsi que certains troubles de la fertilité (8).
Les pesticides SDHI sont justement conçus pour empêcher le fonctionnement de l’enzyme SDH chez les organismes vivants : il est URGENT de comprendre les risques, pour la santé humaine et l’environnement, de leur utilisation à grande échelle en agriculture !
C’est une catastrophe sanitaire majeure qui se profile, et devant laquelle les scientifiques ne pouvaient pas rester les bras croisés.
Parce que leurs appels répétés à l'ANSES, l’autorité française chargée d’assurer notre sécurité sanitaire et alimentaire, ont été ignorés pendant plusieurs mois, ils ont décidé de publier une tribune dans un grand quotidien national pour alerter les citoyens et les responsables politiques (9).
Mais à peine leur tribune parue, les lobbies de l’agrochimie se mettaient en ordre de bataille pour étouffer l’affaire :
- d’un côté, ils ont convaincu les autorités sanitaires de n’apporter aucun crédit aux études de scientifiques qui, pourtant, travaillent dans des hôpitaux et des centres de recherche parmi les plus renommés du pays !
- de l’autre, ils se sont livrés à une attaque sans merci envers les scientifiques lanceurs d'alerte, à travers leur réseau de médias complaisants et faux-nez sur internet (10) – les mêmes « journalistes » qui, il y a encore quelques années, affirmaient que les pesticides néonicotinoïdes ne sont pas dangereux pour les abeilles, et insultaient et diffamaient sans vergogne les scientifiques qui démontraient le contraire…
Humiliés, leur crédibilité mise en doute, les chercheurs n’ont pas baissé les bras pour autant : ils ont décidé de faire appel à des ONG comme la nôtre pour les aider à faire éclater le scandale auprès de l’ensemble de la population, et travailler ensemble pour mettre un terme à ce danger énorme que font courir les firmes agrochimiques à notre santé et notre environnement.
Si je vous écris cet email aujourd’hui, c’est parce que je pense que vous êtes en mesure de nous aider, si vous le voulez bien, à faire connaître ces dangers au plus grand nombre de personnes, et à mettre en place ensemble les actions nécessaires pour contrer l’influence des lobbies sur les autorités sanitaires, pour obtenir l’interdiction des SDHI cancérigènes et tueurs d’abeilles.
Les scientifiques se sont rendu compte que la connaissance de l’ANSES, l’autorité française chargée d’assurer notre sécurité sanitaire et alimentaire, sur les SDHI reposait uniquement sur les études fournies par l’industrie elle-même…
… et que ces études ne prenaient pas en compte un certain nombre de critères pourtant indispensables si on veut connaître les effets d’un produit chimique sur le long terme, notamment en ce qui concerne les modifications épigénétiques – modifications d’un gène qui génère souvent une maladie ou un trouble, et devient transmissible aux générations suivantes.
Lorsque ces scientifiques ont proposé à l’ANSES de mener des études, alternatives à celles de l’agrochimie, pour explorer ces effets potentiellement dévastateurs pour des milliers de personnes et leurs familles, partout où ces substances sont utilisées…
… ils se sont heurtés à un refus catégorique !
L’autorité a balayé leurs craintes d’un revers de la main, arguant que les études existaient déjà, produites par les firmes qui commercialisent les produits, et qu'il n'y avait aucun souci à se faire !
On marche sur la tête…
Les scientifiques ont alors demandé l’accès aux études de l’agrochimie : cela leur a été tout bonnement refusé, sous prétexte de « secret d’affaires » !
Pendant ce temps, les autorités sanitaires reportaient d’un an l’examen de la dangerosité du SHDI le plus communément utilisé, le Boscalid® de BASF, prévu initialement pour cette année…
C’est criminel !
Seule une contre-attaque massive, déterminée et organisée des citoyens qui refusent qu’on sacrifie l’environnement, la chaîne alimentaire ou la santé de milliers de personnes pour servir les profits à court-terme d’une poignée de multinationales de la chimie, pourra faire barrage à cette stratégie insupportable des firmes agrochimiques, qui jouent la montre en permanence pour continuer à vendre le plus de produits possible avant que le scandale n’éclate…
… avec la complaisance des autorités censées les contrôler !
C’est pour cela que POLLINIS sonne le rassemblement aujourd’hui : nous avons besoin de la participation et du soutien du plus grand nombre possible de citoyens pour démarrer sans tarder le plan de riposte que nous avons préparé, avec l’équipe de POLLINIS et les scientifiques que nous avons ralliés.
Grâce à votre aide, nous allons :
>>> financer immédiatement l’étude indépendante que l’ANSES a boycottée, pour permettre aux scientifiques de démarrer leurs recherches sans tarder et obtenir une étude solide, objective et non financée par l’industrie sur les effets réels des SHDI sur la faune et la santé humaine, que nous pourrons transmettre aux autorités sanitaires nationales et européennes, aux décideurs politiques et à la presse ;
>>> réunir les chercheurs de toutes les disciplines concernées (cancérologues, toxicologues, biochimistes, généticiens, agronomes…) en un groupe commun, une TaskForce prête à mener letravail de fond indispensable qui aurait dû être fait par les autorités sanitaires, pour évaluer l‘intégralité des dégâts des SDHI sur les organismes vivants ;
>>> mener le bras de fer juridique contre les cabinets qui protègent les secrets de l’agrochimie, pour obtenir l’accès aux études cachées, et aux données nécessaires pour mener des recherches alternatives ;
>>> braquer les projecteurs sur ce nouveau scandale sanitaire et environnemental, et faire connaître le nom « SDHI » aux médias et à l’ensemble des citoyens qui ignorent encore le danger latent qui pèse sur leur santé chaque fois qu’ils consomment des fruits, légumes ou céréales contaminés avec ces substances ;
>>> enquêter sur les mécanismes d’approbation des substances chimiques, qui permettent encore à l’heure actuelle à l’agrochimie, malgré les « garde-fou » qu’on nous vante, d’imposer sa loi et mettre sur le marché des produits extrêmement dangereux pour la nature et l’humain ;
>>> mobiliser les citoyens, en France, en Belgique, et partout en Europe, et organiser ensemble une force de contre-lobbying pour peser de tout notre poids face à l’agrochimie et les millions de subsides de ses lobbyistes professionnels.
C’est un travail de titan qui nous attend, mais ici chez POLLINIS personne ne compte ménager ses efforts pour mettre en place rapidement toutes ces actions indispensables.
Toute l’équipe est déjà sur le pont pour se lancer à l’assaut des SDHI, mais la réussite de notre plan de riposte dépend entièrement des moyens financiers dont nous disposerons pour le mettre en place.
C’est pour cela que je fais appel à vous, à votre engagement, et à votre générosité, pour nous aider dans ce travail crucial pour faire éclater le scandale des SDHI, organiser la riposte face aux lobbies, et obtenir une interdiction immédiate de ces substances funestes.
Pouvez-vous consacrer 15 euros, 30 euros, 50 euros, 100 ou même 200 ou 500 euros à ce combat primordial pour défendre votre santé et l’environnement ?
POLLINIS est une association loi 1901 qui agit en toute indépendance et transparence pour protéger les abeilles et la nature, et œuvrer à un système agricole respectueux de l’humain, de la terre et des pollinisateurs dont il dépend. Notre liberté de parole et d’action, nous la garantissons en refusant toute subvention de l’Etat, de partis politiques, de syndicats, ou de grandes entreprises.
Les actions que nous menons sont à 100 % financées par des personnes, comme vous, qui refusent de laisser les grandes firmes agrochimiques sacrifier leur alimentation et leur santé sans réagir.
Votre don nous est indispensable pour démarrer sans attendre notre plan de riposte, à commencer par le financement de l’étude des scientifiques indépendants, pour faire barrage à l’agrochimie et organiser la résistance citoyenne face aux nouveaux pesticides cancérigènes et tueurs-d’abeilles SDHI :
Ces pesticides sont utilisés en agriculture depuis 1966, mais c’est surtout ces 10 dernières années que leur usage s’est développé de façon exponentielle. Les chercheurs estiment que les conséquences en termes de mortalité ne seront « visibles » à grande échelle que dans 20 ans – on ne va pas attendre jusque-là pour réagir !
Merci par avance pour votre participation.
Bien cordialement
Nicolas Laarman
Délégué général
Références :
1) Bilan 2016 du réseau de surveillance des troubles des abeilles, DRAAF Auvergne-Rhône-Alpes
(2)Mortalité d'abeilles en 2012 Secteur de St Paterne Racan, site du SAT37
(3) Un apiculteur de Haute-Garonne perd deux millions d'abeilles et soulève un élan de solidarité, Noémie Bonnin pour France Bleu Occitanie – 14/05/2018
(4) Etat des lieux de la présence des pesticides dans l'environnement– 4e journées régionales de l’air - Sébastien LEONARD, Agnès HULIN
(5) Plus de 3,24 millions d’hectares de cultures ont reçu un SDHI en 2014 en France, pour plus de 580 tonnes de substances, majoritairement du Boscalid (source Agreste)
(6) « (...) si l’effet des néonicotinoïdes sur les pollinisateurs est indéniable, il n’est pas le même selon les espèces ; il est en outre modulé par des facteurs extérieurs, qui parfois augmentent leur nocivité, comme le fongicide boscalid au Canada » Un cocktail de pesticides grandeur nature, Pour la Science – Marie-Neige Cordonnier 09/08/2017
Synergistic mortality between a neonicotinoid insecticide and an ergosterol-biosynthesis-inhibiting fungicide in three bee species, Sgolastra F, Medrzycki P, Bortolotti L, Renzi MT, Tosi S, Bogo G, Teper D, Porrini C, Molowny-Horas R, Bosch J, Pest Manag Sci. 2017 Jun;73(6):1236-1243. doi: 10.1002/ps.4449. Epub 2016 Nov 29
(7) «Deux études au champ sur les populations de vers de terre avec CANTUS, deux doses (0.6 et 1.2 kg/ha), 3 applications à 12-14 j d'intervalle, ont été réalisées dans des pâtures: après un an, une réduction non significative d'abondance et de biomasse de 30% est observée à la plus forte dose et aucun effet sur l'abondance et la biomasse à la plus faible dose. Cependant aux deux doses, une réduction d'abondance de 30% est observée pour une espèce une année après la dernière application.»Fiche d’informations BOSCALID, base de données AGRITOX 2006
(8) Au sujet des maladies liées à une défaillance de la SDH, voir :
Sur les effets des SHDi sur la santé humaine, voir notamment :
(9) Une révolution urgente semble nécessaire dans l’usage des antifongiques, Libération 14/05/2018
(10) Fongicides SDHI et activisme : il est urgent de réagir ! André Heitz, la France Agricole No 3749 du 25 mai 2018
En finir avec le populisme scientifique, BASF 01/05/2018
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