Lu dans le DL du 2/08/2018
LE BILLET PAR GILLES DEBERNARDI
Ça y est, nous vivons à crédit !
Descendu de son avion, Saint-Exupéry voyait encore les choses d’en haut : « Nous n’héritons pas de la Terre, nous l’empruntons à nos enfants ».
Pas question, donc, d’appliquer au globe le principe de la rente viagère qui sacrifie le patrimoine au profit d’un confort immédiat.
Il convient de partir (le plus tard possible) en laissant l’endroit aussi riche et propre qu’on l’a trouvé à l’origine.
Or, la poussée démographique aidant, se produit exactement le contraire.
Chaque année, avec une régularité de coucou suisse, l’humanité utilise plus de ressources naturelles que la planète ne lui permet.
Surpêches et déforestations s’accélèrent, la nature ne peut plus suivre ni se régénérer.
Pire, notre émission de dioxyde de carbone dans l’atmosphère excède la capacité d’absorption des écosystèmes - arbres et océans.
Le réchauffement climatique menace l’avenir des générations futures, seul Trump ose encore le tenir pour « un canular ».
La Californie brûle, et il relance le charbon !
Hier, 1er août, c’était donc « le Jour du dépassement mondial ».
À partir de cette date symbolique, et jusqu’à la Saint-Sylvestre 2018, le monde va consommer « à crédit ».
Et il ne s’agit que d’une moyenne.
Si chacun vivait comme un Luxembourgeois ou un Qatari, on serait dans le rouge dès la fin février ! Sur l’ardoise écologique, notre dette s’accumule. Pour éviter le pire, on doit vite repenser les villes, les transports, développer les énergies vertes, lutter contre le gaspillage alimentaire, limiter la surpopulation…
Une fois réglé le cas Benalla, et la pseudo « affaire d’État » qui en découle, la classe politique daignera peut-être s’occuper de ces quelques bricoles.
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