Vendredi 31 mars 2017
La croissance américaine est restée faible en 2016 |
Ve Avenue à Manhattan, New York, le 29 mars. RICHARD DREW / AP
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D’octobre à décembre, le produit intérieur brut américain a crû de 2,1 % en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, au lieu de 1,9 %, selon la précédente estimation. C’est un peu au-dessus de la prévision de 2 % des analystes. Sur l’ensemble de l’année 2016, la croissance a été maintenue à 1,6 % seulement, contre 2,6 % en 2015, le rythme d’expansion le plus faible depuis 2011. Le montant des biens et services produits par les Etats-Unis s’est établi à 18 569 milliards de dollars l’année dernière. La révision en hausse du quatrième trimestre a été portée par l’allant des consommateurs, dont les dépenses ont augmenté de 3,5 %, au lieu de 3 % dans la précédente estimation, faite à la fin de février, ainsi qu’au troisième trimestre. Mais cette différence est surtout liée à une augmentation des prix de l’énergie, a noté le ministère. Autre bonne nouvelle, les investissements des entreprises dans les structures ont moins baissé qu’initialement prévu (– 1,9 % au lieu de – 4,5 %).
A la fin de l’année, les acteurs économiques avaient noté un attentisme avec la fin d’une campagne électorale très disputée et pleine d’incertitudes, suivie d’une période de transition avant l’investiture du nouveau président républicain. Les exportations ont fléchi de 4,5 %, davantage que précédemment estimé (– 4 %). Cela fait suite à une hausse exceptionnelle de 10 % des exportations américaines au troisième trimestre, dopée par des ventes de soja hors norme en raison de la sécheresse ayant affecté d’autres pays producteurs. Les importations sont en hausse de 9 %, contre + 8,5 % estimés auparavant. Au total, le déficit commercial, bête noire de l’administration Trump, a pesé sur le rythme de croissance de la première économie mondiale à hauteur de 1,82 point, la plus mauvaise performance depuis douze ans. La progression des dépenses publiques a été plus faible que prévu (+ 0,2 %), avec un recul de 1,2 % des dépenses de l’Etat fédéral et une progression modeste des dépenses des Etats et collectivités locales (+ 1 % au lieu de + 1,3 % précédemment estimé). Le marché immobilier a confirmé sa bonne tenue, progressant de 9,6 %. Pour 2017, le gouvernement espère faire accélérer la croissance à 3 % voire 3,5 %, selon son secrétaire au Trésor Steven Mnuchin. Les prévisions de la Banque centrale américaine (Fed) sont plus prudentes, à 2,1 % pour cette année, mais elles ne tiennent pas encore compte des projets de relance budgétaire (coupes d’impôts, dépenses d’infrastructure) promises par l’administration Trump.
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Brexit : l’Union européenne se prépare à un éventuel échec. Dans un document que le président du Conseil européen Donald Tusk doit présenter vendredi matin à Malte, les Vingt-Sept exigent des « progrès suffisants » des négociations avant de discuter de la relation future avec le Royaume-Uni. L’UE se dit prête à toute éventualité si elles échouent.
France Télévisions redresse ses comptes. France Télévisions a confirmé le redressement de ses comptes en 2016, dégageant un léger bénéfice net pour la deuxième année d’affilée, a annoncé le groupe dans un communiqué jeudi. Le groupe affiche également un résultat d’exploitation positif de 8,8 millions d’euros pour la première fois depuis 2012, soit une amélioration de 38,9 millions d’euros par rapport à l’année dernière.
Médias : Lagardère renonce à vendre plusieurs titres de presse écrite. Le groupe Lagardère Active a renoncé à vendre ses magazines « grand public » Télé 7 jours, Télé 7 jeux, Ici Paris et France dimanche, a annoncé jeudi à ses équipes le patron de Lagardère Active, Denis Olivennes, dans un courrier consulté par l’AFP. « Grâce aux efforts continus de maîtrise des coûts », l’activité presse « a quasiment maintenu son résultat ce qui, rapporté au chiffre d’affaires, permet de dégager une meilleure profitabilité », fait savoir Denis Olivennes.
Grand débat sur le monde rural. Le monde rural a voulu mettre jeudi l’agriculture au centre de la campagne présidentielle en invitant à un grand débat à Brest pas moins de sept candidats, dont trois des principaux, Emmanuel Macron, Marine Le Pen et François Fillon. L’échange, organisé par le Conseil de l’agriculture française – qui comprend notamment la FNSEA, le principal syndicat agricole réuni en congrès depuis mardi à Brest –, a donné la parole pendant dix minutes à chacun des candidats, avant treize minutes de questions-réponses avec la salle. Près de 2 000 personnes étaient réunies à l’Arena dans une ambiance attentive et respectueuse envers chacun des prétendants à l’Elysée, à l’occasion de ce débat où l’Europe a été omniprésente, au lendemain du déclenchement par le Royaume-Uni de la procédure de sortie de l’UE. Dernier à intervenir, François Fillon, candidat de la droite, a été le plus applaudi, déclarant qu’il fallait « arrêter d’emmerder les agriculteurs » qui cumulent « les difficultés : crises sanitaires, accidents climatiques, prix extrêmement fluctuants et beaucoup trop bas pour couvrir [les]coûts ».
Alstom remporte deux contrats pour plus de 300 millions d’euros. Ces commandes au constructeur ferroviaire français, qui font suite à un contrat-cadre conclu avec la Deutsche Bahn en 2012, concernent 53 trains régionaux Coradia Continental qui seront construits en Allemagne. Ils devraient entrer en service en 2019 et 2020.
Les retraités mobilisés face à la baisse de leur pouvoir d’achat. De Paris à Toulouse ou Marseille, des centaines de retraités ont manifesté jeudi pour interpeller les candidats à la présidentielle sur la baisse de leur pouvoir d’achat et réclamer une hausse de leurs pensions qui stagnent depuis 2013. Les manifestations lancées à l’appel de neufs organisations syndicales et associations (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, FGR-FP, Solidaires…) ont rassemblé quelque 300 personnes à Lille, 200 à Marseille, entre 200 et 250 à Toulouse, ont constaté des journalistes. A Dijon, ils étaient, selon les sources, entre 180 (police) et 300 (syndicats), à Quimper 400 et une centaine à Strasbourg, tout comme à Annecy ou Grenoble.
Le groupe Flo a reçu une offre de reprise. Le groupe de restauration Flo (Hippopotamus, Tablapizza…), en difficultés et en quête d’investisseurs, a annoncé avoir reçu une offre de reprise de la part du groupe d’hôtellerie, de restauration et de distribution Bertrand, sans en préciser les termes.
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Micro-Macro |
par Thibaut Soulcié |
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Dans la presse étrangère |
Le retour du Canada sur la scène mondiale coûte cher |
Le premier ministre canadien Trudeau au sommet UE-Canada, le 30 octobre 2016.JOHN THYS / AFP
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Les ministres libéraux ont dépensé 35 % de plus en voyages au cours de leur première année au pouvoir que leurs homologues conservateurs après un an à la direction du pays. Pour ce qui est des premiers ministres, la préférence de M. Trudeau pour la scène internationale est évidente, ses voyages autour du globe ayant coûté dix fois plus cher que ceux – moins nombreux – de M. Harper, souligne dans une enquête détaillée Le Devoir. Au cours de ses cinq premiers mois de mandat (les seules données disponibles pour l’instant), M. Trudeau a effectué six voyages, qui ont coûté 3,1 millions de dollars aux contribuables. Au cours de la même période, M. Harper ne s’est rendu qu’à deux reprises à l’étranger, pour un total de 318 279 dollars. Selon une autre compilation effectuée par Le Devoir, les ministres libéraux de Justin Trudeau ont, pour leur part, engagé des frais de voyage de 2,05 millions de dollars au cours de leur première année au pouvoir. Les ministres conservateurs avaient, eux, engagé des frais de 1,5 million.
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Etudes & documents |
Redonner du sens à la politique agricole commune. Alors que la Commission européenne vient de lancer une consultation sur l’avenir de la politique agricole commune (PAC) pour la future programmation budgétaire de l’Union européenne (après 2020), il convient d’examiner d’abord les raisons du désenchantement vis-à-vis de cette politique, qui est de moins en moins bien comprise par beaucoup d’agriculteurs et par la population. Il s’agira ensuite de prendre en compte les contraintes qui pèsent sur la PAC, avant d’explorer les pistes qui pourraient permettre de rétablir la confiance des Européens dans cette politique européenne en lui redonnant du sens.
La routine de l’incertitude. Perspectives 2017-2018 pour l’économie mondiale et la zone euro. Cette projection de l’économie française à l’horizon 2022 permet d’obtenir des indications quant aux scénarios possibles d’évolution de la croissance économique, du marché du travail et des finances publiques au cours des prochaines années en France. Les simulations affichées pour l’année 2017 reprennent, en les actualisant, les perspectives de prévision pour l’économie française élaborées par l’OFCE, l’Observatoire français des conjonctures économiques. Les cinq années suivantes sont un cadrage macroéconomique basé sous deux hypothèses. La première est que les ajustements budgétaires annoncés dans le programme pluriannuel du Projet de loi de finances pour 2017 seront respectés. La seconde est que l’économie française ne connaîtra pas de choc (économique) majeur dans les cinq ans à venir. Mais il est probable que cette projection ne se réalise pas parce qu’une autre stratégie économique sera poursuivie à la suite de l’élection présidentielle d’avril et mai 2017 – tous les candidats promettant des inflexions plus ou moins importantes. Au cours du prochain quinquennat, à l’horizon 2022, l’économie française devrait croître à un rythme légèrement supérieur à celui de sa croissance potentielle. Cette croissance devrait s’établir en moyenne à un niveau proche de 1,6 %. La probabilité que la croissance moyenne soit inférieure à 0,5 % ou supérieure à 2,7 % est faible.
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À lire sur Le Monde.fr |
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Source Le Monde.fr |
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