VIDÉO. Barrage de Sivens: Cazeneuve, blessé par des "attaques personnelles", trouve des soutiens à l'UMP
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Barrage de Sivens : Bernard Cazeneuve fustige... par rtl-fr
POLITIQUE - Il n'a pas l'intention de s'en aller. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, ouvertement critiqué par une partie de la gauche après la mort de Rémi Fraisse, opposant au barrage de Sivens, a répondu lundi 3 novembre à ses détracteurs.Invité de la matinale de RTL, Bernard Cazeneuve a dénoncé "la violence verbale et physique" à son encontre et a souhaité le "respect de l'État de droit et de ses valeurs."
Écartant la possibilité d'une démission, le ministre a dit ne pas comprendre les attaques des derniers jours. "Je vois encore [cette violence] ce matin déployée dansLibération par la voix d'un certain nombre de responsables écologistes. Je vois des propos tenus par M. Placé, par M. Rugy, qui sont des propos extraordinairement blessants, qui sont des attaques personnelles que moi-même je n'ai jamais tenu à l'égard de mes adversaires", a-t-il regretté.
Un "drame" qui doit appeler "à une réflexion collective"
"Ce n'est pas ma conception de la politique. Ça fait des années que je suis en politique en expliquant qu'on peut faire de la politique dans le respect des autres et de leurs convictions", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter: "Le drame de la disparition de ce jeune homme dans les conditions tragiques que l'on sait doit appeler à une réflexion collective".
Bernard Cazeneuve a également profité de cette interview pour répondre à Jean-Luc Mélenchon qui l'a accusé d'avoir "préféré la répression" et d'avoir donné des instructions en ce sens aux forces de l'ordre. "Tout cela est faux. Non seulement, je n'ai pas donné ces instructions, mais j'ai donné les instructions inverses, parce que j'avais suffisamment d'éléments qui témoignaient de l'extrême tension qui régnait à Sivens", s'est-il défendu.
"Bernard Cazeneuve doit démissionner... par lepartidegauche
Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, a lui aussi dénoncé l'attitude des détracteurs de son collègue. "Nous sommes face à une contestation violente et je m'étonne que certains, par facilité, continuent à dire que cette violence peut être légitime. Il y a eu un certain nombre de déclarations de responsables politiques - à l'extrême gauche, Mélenchon, un certain nombre d'écologistes - qui ne se rendent pas compte qu'on est dans un Etat de droit, qu'il faut aller vers un apaisement de la société, mais en aucune façon essayer de justifier la violence. Cette forme d'escalade gauchiste est tout à fait dangereuse", a lancé l'élu parisien sur Europe 1.
Un dossier géré avec "professionnalisme" et "fermeté"
Si les critiques à la gauche de la gauche se sont multipliées, Bernard Cazeneuve peut en revanche compter sur des soutiens dans l'opposition. Claude Guéant a ainsi salué le "professionnalisme" avec lequel il gérait le dossier du barrage de Sivens. Invité de France Inter, l'ex-ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy a qualifié de "drame" la mort de Rémi Fraisse mais a fustigé la violences des manifestants. "Cette mort est intervenue dans un climat de grande violence" et "ce ne sont pas les gendarmes qui ont agressé les manifestants, mais les manifestants qui ont attaqué le gendarmes", a-t-il déclaré. "Ce n'est pas la responsabilité du ministre de l'Intérieur, c'est clair", a-t-il ajouté précisant que "ce sont des affaires qui sont extrêmement difficiles à gérer".
Claude Guéant au sujet de la mort de Rémi... par franceinter
Même son de cloche du côté d'Henri Guaino, invité d'iTélé. "Ça n'est pas le ministre de l'Intérieur qui a tué ce jeune homme, c'est un accident. On verra après s'il y a eu des fautes qui ont été commises, mais c'est un accident qui peut toujours arriver quand on déclenche la violence, une telle violence", a-t-il clamé estimant que "les gendarmes et le ministre de l’Intérieur" avaient été traités de "façon scandaleuse".
La veille, c'est une autre figure de l'UMP qui a défendu Bernard Cazeneuve. Le député-maire de Saint-Quentin Xavier Bertrand a exprimé dimanche sur BFMTV son soutien au gouvernement. "Je soutiens la fermeté du gouvernement. Manifester, c'est un droit, un droit reconnu par la Constitution, mais seulement on ne vient pas manifester avec l'intention de casser, on ne vient pas manifester avec le visage camouflé, cagoulé", a-t-il dit. "Je suis aux côtés du gouvernement pour rappeler que l'ordre et l'autorité ne se négocient pas en France", a-t-il ajouté.....
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