Les experts désignés par la justice pour déterminer les causes de la catastrophe ferroviaire du 12 juillet 2013 à Brétigny-sur-Orge (91), qui a fait sept morts, dénoncent "un état de délabrement jamais vu" du réseau, selon un rapport que Le Monde s'est procuré. Les conclusions des experts Michel Dubernard et Pierre Henquenet soulignent que "nous ne sommes pas en présence d'un acte de malveillance, et que le processus ayant abouti à la désagrégation complète de l'assemblage s'est bien au contraire étalé sur plusieurs mois et a concerné l'ensemble de l'appareil de voie incriminé, sur lequel ont été relevées plus de 200 anomalies de divers degrés de criticité". Selon ces experts, "la plupart de ces anomalies étaient connues de la SNCF ou de ses agents sans pour autant" qu'il y ait été remédié "de façon adéquate". Le rapport précise que "l'armement a péri par fatigue, vibrations, battement, défauts de serrage, usure, etc. Tous dommages relevant de la qualité de la maintenance", et que l'état du réseau à Brétigny "aurait logiquement dû conduire la SNCF à une surveillance accrue, et surtout adaptée".En raison de l'état du réseau, les experts jugent "souhaitable de limiter à 100 km/heure la vitesse des trains à l'approche de la gare de Brétigny", et conseillent à la SNCF de faire vérifier chaque année les liaisons éclissées (qui servent à raccorder deux rails consécutifs), qui ne sont actuellement contrôlées que tous les trois ans. Le procureur d'Evry doit faire lundi une déclaration à la presse, |
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