L'actualité du mardi 01/10/2013
La Une
Jungle
A chaque
campagne électorale, le débat est ouvert et généralement vite refermé. En 2007,
Nicolas Sarkozy s’était ainsi engagé à «libérer» le travail du dimanche
avant de céder à la pression de la droite catholique. La volte-face ne l’avait
cependant pas empêché, cinq ans plus tard, de promettre de modifier le droit du
travail dominical quand François Hollande envisageait, lui, des négociations
pour plus de souplesse. C’est donc tout naturellement que la question est
reposée à l’aube de la campagne pour les municipales et que le
gouvernement a renvoyé la réponse à plus tard. Le temps d’une mission et d’un
rapport… Mais Jean-Marc Ayrault ne pourra gagner du temps bien longtemps
car, au-delà de l’opportuniste politique, la législation sur le travail
dominical est telle que la règle suprême de l’interdit est contredite par une
demi-douzaine d’autres règles dérogatoires. Une clarification s’impose pour
permettre aux salariés qui souhaitent travailler de le faire
dans un cadre juridique transparent, et pas dans la jungle décrite par la Dares
(l’organe statistique du ministère du Travail). Elle s’impose aussi par la
nécessité de réaffirmer les vertus du repos dominical pour
la santé, la famille et l’entretien du lien social à travers, par
exemple, les activités associatives et sportives. Contrairement à ce
que certaines voix patronales ont affirmé ce week-end, les deux dimensions
ne sont pas contradictoires. Il appartient, au contraire, au
gouvernement et aux partenaires sociaux de réécrire quelques règles du
droit du travail.
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