AFP/AFP/Archives - Le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a indiqué dimanche qu'il souhaitait un vote du Parlement avant une éventuelle action en Syrie et dénoncé l'atlantisme de François Hollande, devenu un "supplétif" des Etats-Unis
Le
coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc
Mélenchon, a indiqué dimanche qu'il souhaitait un vote du Parlement
avant une éventuelle action en Syrie et dénoncé l'atlantisme de François
Hollande, devenu un "supplétif" des Etats-Unis.
L'ancien candidat à
l'élection présidentielle s'est dit favorable, au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro,
à une "discussion" pour dénouer la crise syrienne, plutôt qu'à une
intervention armée dans une région du monde qui est une "poudrière".
"C'est une zone
qui est nucléarisée, où au moins trois pays n'ont pas signé la Convention sur
les armes chimiques: l'Egypte, la Syrie et Israël", a souligné M.
Mélenchon, ajoutant que les Etats-Unis continuaient à produire des armes
chimiques.
Pour lui, un vote du
Parlement français va "de soi". Selon M. Mélenchon, "ce n'est
pas vrai qu'il (le gouvernement) respecte la règle de la Constitution, il
respecte l'aspect le plus brutal et le plus anti-parlementaire".
"Les Anglais
auront voté, les Allemands vont voter, les Etats-Unis vont voter, et nous on
serait le seul pays où on ne vote pas et où une personne décide toute
seule?", a aussi relevé l'eurodéputé.
"C'est une
République dans ce pays (...) M. Hollande n'est pas le monarque qui décide de
la guerre", a estimé M. Mélenchon. "La guerre ou la paix, c'est le
Parlement qui le décide (...) pas deux hommes dans un bureau".
Interrogé sur les
déclarations du premier secrétaire du PS, Harlem Désir, au sujet d'un supposé
"esprit munichois" des opposants à une intervention, l'ancien ministre
socialiste l'a "appelé à se ressaisir".
"Ca n'a pas de
sens de traiter de munichois quelqu'un qui n'est pas de votre avis",
a-t-il fait valoir. Ces déclarations sont, selon M. Mélenchon, "une
relativisation du nazisme qui est intolérable".
Il a aussi déploré le
fait que le chef de l'Etat soit "devenu à ce point un supplétif des
Nord-Américains". "Nous ne sommes pas une nation occidentale, nous
sommes une nation universaliste", a-t-il soutenu.
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