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samedi 22 septembre 2018

Le plan pour les pauvres et le plan pour les riches, en dix mesures


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                      La Tribune des travailleurs

Le plan pour les pauvres et le plan pour les riches, en dix mesures


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Le 13 septembre, le gouvernement a rendu public son « plan pauvreté ». « Le président des riches serait-il devenu le président des pauvres ? », s’interrogeait gravement un « commentateur politique » à la télévision.
Rassurez-vous, Macron le dit lui-même : « Je crois à l’unité de la politique conduite par le gouvernement. » Cette unité, on peut la résumer ainsi : 340 milliards d’euros pour les capitalistes en 2018… et 2 milliards pour les plus démunis (8 milliards sur quatre ans) !
Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, le dit d’une autre manière : « 2 milliards d’euros par an pour 9 millions de pauvres, 3 milliards par an pour 300 000 assujettis à l’impôt sur la fortune. »
Fidèle à la règle qu’elle s’est fixée, La Tribune des travailleurs ne demande à personne de la croire sur parole. Le journal ouvrier invite cette semaine ses lecteurs à prendre connaissance des neuf grandes mesures déjà imposées par Macron dans les seize derniers mois, et du contenu réel de la dixième, c’est-à-dire du « plan pauvreté ». Un dossier de deux pages à lire absolument. Extraits…

Dix mesures prise en 2018 par le gouvernement Macron-Philippe

1 • Les annonces du « plan pauvreté » (septembre 2018)
  • La création d’un revenu universel d’activité (RUA). Il est prévu de fusionner l’APL, la prime d’activité et le RSA de l’assurance chômage pour créer ce RUA. Mais les allocataires devront s’inscrire, dit Macron, « dans un parcours d’insertion qui empêche de refuser plus de deux offres raisonnables d’emploi ou d’activité ». Les bénéficiaires du RUA seront donc obligés d’accepter n’importe quel boulot, résume Christel Keiser.
  • L’obligation de formation jusqu’à 18 ans pour les jeunes (contre 16 ans aujourd’hui). Il est prévu « le suivi par l’Éducation nationale de ceux qu’on appelle les décrocheurs scolaires »… avec 1 800 postes supprimés dans le secondaire ! De qui se moque-t-on ? interroge la Tribune des travailleurs.
  • L’instauration d’un petit-déjeuner à l’école. Vous pensiez : un petit-déjeuner en réseau d’éducation prioritaire chaque jour, pour chaque enfant ? Et bien non. Des associations locales seront invitées à monter des « projets »…
2 • Suppression de la prime d’activité pour les travailleurs invalides
  • 6 600 personnes concernées, 13 milliards d’euros d’économies. Sont concernées essentiellement des femmes seules avec enfants. En moyenne, elles perdent 158 euros par mois.
3 • Augmentation de 2 % du reste à charge du prix des crèches pour les familles
  • Par exemple, une famille monoparentale au Smic va devoir dépenser, en 2022, 120 euros supplémentaires pour la garde à plein temps d’un enfant de moins de trois ans.
4 • Suppression de 260 000 contrats aidés en 2017 et 2018
  • Sans oublier la suppression de 1 600 postes d’encadrement technique dans les organismes du ministère des Sports.
5 • Privatisation du logement social
  • La loi Elan impose moins de normes aux promoteurs immobiliers (seulement 10 % des logements devront être adaptés aux personnes handicapées désormais), précarise les locataires avec l’instauration d’un bail de dix mois et facilite la vente des logements sociaux favorisant leur privatisation.
6 • Baisse de l’aide personnalisée au logement
7 • Désindexation des pensions de retraite
8 • Les pensions de réversion dans le collimateur…
9. Multiplication des plans de licenciements
10 • Augmentation du prix du gaz de 7,5 %, des carburants, des produits alimentaires

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