IL y a 100 ans....
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24 septembre 1918 : la difficile question de Salonique débattue
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Le mardi 24 septembre 1918, le président du Conseil Georges Clemenceau a aussi un échange avec le président de la République Raymond Poincaré relatif à l’affaire de Salonique. Et de déclarer au chef de l’Etat : » Cela va très bien, et même trop bien, en ce sens que je crains qu’on ne se laisser entraîner. Je n’ai attaqué, vous le savez, qu’avec la pensée de faire ensuite revenir en France une partie de nos troupes. Si l’on veut maintenant marcher sur Sofia, je ne pourrai pas reprendre des troupes; et c’est ici, ce n’est pas là-bas que la guerre se décidera ». Poincaré n’est pas en désaccord sur ce point mais il précise : » Les succès de Salonique ont eux aussi une grande importance. Importance militaire et morale ». Le Tigre n’en disconvient pas mais il redit qu’il a besoin d’effectifs en France. Il reconnaît l’aide précieuse apportée par les Américains mais il estime que tous les plans opérationnels sont montés par les Français. Poincaré reprend : » Oui, ils ont besoin de nos états-majors mais non de nos hommes. Je ne crois pas, d’ailleurs qu’il soit facile d’aller à Sofia. mais comment empêcher les Serbes de reprendre ce qu’ils peuvent reprendre de leur pays ».
La conversation vient aussi sur le fait que Milner a promis qu’il pourrait donner des Indiens pour Salonique! Clemenceau a envie d’aller à Londres très vite pour les réclamer : » Cela me permettrait de faire revenir des Français. Je me défie de Guillaumat. Si je l’écoutais, il faudrait envoyer du monde là-bas ».
Clemenceau après quelques critiques portés contre certains de ses ministres qu’il juge manquant d’énergie, revient ensuite sur les intentions de l’Italie et confie qu’Orlando lui a assuré que, dès son retour à Rome, il va donner l’ordre à Diaz de passer à l’offensive. Il ajoute qu’il aurait volontiers pris son parti de l’immobilité italienne.
24 septembre 1918 : l’armée bulgare battue
Le 24 sept. 2018 par Frédéric Thébault
Ce jour-là, le Petit Journal annonce une grande victoire en Macédoine : l'armée bulgare, battue, reflue dans un désordre indescriptible de Monastir à Doiran, la progression des Alliés continue sur un front de 150 kilomètres, de nombreux prisonniers et un énorme butin capturés. Et aussi : Saint-Quentin de plus en plus débordé, nous prenons Vendeuil ; le congrès des Nations de l'Europe Centrale s'ouvrira à Paris le 15 octobre ; 65 km d'avance en six jours ; les défaites turques et bulgares ; M. Joseph Thierry est mort à Saint-Sébastien ; caricature : "les sous-marins sont fait fiasco, je les transforme en tanks"...
> Chaque jour, nous vous proposons de découvrir un extrait de la Une du “Petit Journal”, quotidien parmi les plus lus de son époque, un siècle précisément après sa publication, afin de vivre comme vos ancêtres l’actualité de leur temps.
Cet extrait provient du site de la Bibliothèque Nationale de France, Gallica. Vous pouvez retrouver chaque numéro complet sur cette page, et appréhender ainsi la totalité de l’actualité du jour avec ses faits divers et autres. Les suppléments du dimanche sont accessibles sur cette page.
Mardi 24 septembre 1918
Empire ottoman
Validation par l’empire ottoman de la note austro-hongroise du 14 septembre.
Japon
Chute du gouvernement du général Terauchi Masatake.
Royaume-Uni
Grève générale des cheminots, bloquant tout le pays.
Boulogne
Dernier bombardement de la région boulonnaise : treize avions attaquent le camp d'aviation de Marquise et y lancent 39 torpilles. On dénombre une centaine de morts et plus de 200 blessés.
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