Passer de Timon à Hulk en un éclair, c'est la promesse des stéroïdes, dont l'usage se répand. La réalité est glaçante : organes détruits, mort, crime organisé. Le trenbolone, non conçu pour l'humain, en est le symbole extrême. Les réseaux ne suffisent pas à tout expliquer : banalisation des modifications corporelles, exclusion des hommes et incohérences sociales semblent aussi nourrir le phénomène. Derrière ce terme de stéroïde anabolisant se cache une famille de substances chimiques dérivées de la testostérone, l'hormone masculine. Leur promesse est simple et séduisante, un gain musculaire fulgurant à moindres frais, la belle affaire ! Ces derniers se présentent sous différentes formes (gélules, patchs ou injections à l'aide de seringues), mais tous ont un même objectif, celui d'imiter ou d'amplifier les effets de la « testo ». Ils agissent de deux façons principales. D'un côté, l'effet anabolique : les muscles fabriquent plus de protéines, ce qui les fait grossir plus vite. De l'autre, l'effet androgène qui renforce les traits masculins. Il semble évident que toute solution miracle mène inéluctablement à des conséquences tragiques. La première barrière devrait donc être une éducation à la nocivité de toutes formes de facilité. Recourir à ces produits revient à dérégler artificiellement son corps. Cela traduit une volonté d'émancipation et de contrôle de sa réalité physiologique. Si vous vous posez la question, oui, ça fonctionne. Dans une vidéo à ce sujet, le vulgarisateur Dr Nozman rappelle une étude menée en 1996 dans laquelle un groupe d'hommes ayant reçu des stéroïdes, sans faire le moindre sport, a pris plus de masse musculaire qu'un autre groupe de sportifs réguliers. Selon lui, « là où un corps fabrique 250 mg de testostérone par mois, certains s'en injectent jusqu'à 2 000 mg par semaine ». L'utilisation de tels produits entraîne des conséquences graves et irréversibles : atteintes au cœur (en moyenne 75 % plus gros que la normale, selon des autopsies) et au foie, troubles de la fertilité, dépendance, agressivité, anxiété, gynécomastie, dépression, jusqu'au décès. Après une cure de stéroïdes, le corps, saturé par la testostérone de synthèse, réduit ou interrompt sa production naturelle et les testicules se mettent « au repos ». Résultat, comme l'explique Tibo InS… Raphaël Lepilleur |
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