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Libération - Libé - À la une - Enquête: la face cachée des fondations Jeudi 30 octobre 2025

 

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Le 30 octobre 2025

Tensions Au cabaret Madame Arthur, les artistes à la peine : «On a vu les gens souffrir, dans un endroit où les personnes vulnérables sont d’habitude les reines»

Par Ivan Logvenoff

Le climat social du lieu emblématique de la nuit parisienne, vitrine de l’inclusivité heureuse, s’est dégradé en interne. Plusieurs artistes ont quitté le navire pour échapper aux coups de pression du patron, Fabrice Laffon. Lire plus

 
 
 
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Le fil vert

La newsletter environnement de Libération

Prenons un peu de hauteur. La Terre vue du ciel, fin octobre, c’est une marmite bouillonnante qu’un ouragan infernal, Melissa, vient de faire déborder sur la Jamaïque, avant de promener son œil meurtrier plus loin dans les Caraïbes.

En regardant les premières images envoyées par les agences de presse, la question des frontières nationales se dissipe : Jamaïque, Cuba, Haïti, toutes les îles se ressemblent sous la gifle du vent. La catastrophe imprime sa marque sur des visages creusés d’effroi. Le ciel pâle au-dessus des toits arrachés raconte, d’une autre manière, les vies brisées en une nuit ; et notre humanité peinant à accélérer la lutte contre le réchauffement, alors que celui-ci accroît la probabilité d’événements extrêmes, l’intensité des rafales et des pluies associées aux cyclones.

La Terre vue de haut, c’est aussi, à côté de territoires parmi les plus vulnérables et les moins émetteurs de gaz à effet de serre, cette planète où un seul homme, le président américain, Donald Trump, héraut des énergies fossiles et super pollueur de CO2 comme les autres ultra-riches, voit sa moindre énormité relayée, disséquée, amplifiée par l’écosystème médiatico-numérique mondial. Mercredi 29 octobre, il s’est vanté sur son réseau Truth Social d’avoir «gagné la guerre contre le canular du changement climatique».
 
La saillie répond à la publication d’un long texte de son compatriote Bill Gates dans lequel le milliardaire philanthrope dénonce une «vision catastrophiste», estime que le réchauffement «ne conduira pas à la disparition de l’humanité» et annonce vouloir concentrer davantage ses efforts financiers sur la cause originelle de son engagement, la santé publique. Comme si les deux sujets se dissociaient alors qu’ils sont intimement liés.

Les raisons de cette prise de position, de la part d’un soutien important de la bataille climatique et d’un partisan des renouvelables, restent à éclaircir. Et, n’en déplaise à Trump, rien n’indique une complète volte-face : s’il conteste la rhétorique de fin du monde, Bill Gates maintient l’urgence d’agir. Mais, à quelques jours de l’ouverture de la COP30 à Belém, au Brésil, et alors que les Caraïbes n’en ont pas fini de compter leurs morts et leurs blessés, cela n’augure rien de bon. A moins que… avec un peu de hauteur – et à la lumière des leçons de l’Histoire – on puisse faire l’hypothèse que l’outrance de Trump et les ravages de Melissa disent la même chose : la crise climatique est bien là. Les vies en miettes, le carcan du déni, ou les deux faces d’une même médaille. 

Anne-Laure Barret, cheffe du service Environnement

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