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jeudi 30 octobre 2025

Mon actu insoumise du Jeudi 30 octobre 2025

 

                       

Macron et Bayrou ont décidé par ordonnance d'interdire les découverts bancaires. RN et PS se sont abstenus sur la loi qui a rendu cela possible. LFI a déposé un amendement contre. Voir ci-dessous un post sur mon blog qui explique cette affaire.
🔴📝 Fin des découverts bancaires des particuliers. La tempête financière qui vient.
Alerte ! 22% des Français survivent à partir du 16 du mois (des fois moins…) uniquement à l’aide de « découvert autorisé » par leur banque. Ce n’est pas gratuit. Mais ça fonctionne comme une autorisation automatique. Mais être à découvert sera bientôt quasiment interdit ! Les clients d’une banque devront demander une autorisation à chaque fois qu’ils en ont besoin. Et le banquier décidera pour chaque personne. Une violence digne de l’ère de maltraitance dans laquelle nous vivons. À la clef, une infantilisation insupportable des rapports humains avec ceux qui vérifieront le bien-fondé des dépenses. Encore une fois, ce sont les travailleurs pauvres et les mamans solo populaires qui sont touchés.
Cette nouvelle privation a été imposée par l’Europe. Macron s’est couché. Car la directive européenne a d’abord été « transposée » dans le droit français par le Conseil des ministres le 3 septembre 2025 par le gouvernement Bayrou. C’était par une ordonnance sur le crédit à la consommation. Mais tout ce nouvel arsenal anti-populaire n’est pas arrivé par surprise. Ça s’est décidé le 2 avril 2025. La décision est venue sous la forme d’un projet de loi du gouvernement « portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne en matière économique et financière, de transport de santé et de circulation des personnes ». Il a fallu d’abord une de ces séances humiliantes au Parlement français où l’on vote des dizaines de « transpositions » d’un coup dans une ambiance où chacun agit par réflexe quand ça lui est possible. Ici ont levé la main « pour » une masse confuse d’européistes béats et toujours contents de tout comme le PS et les macronistes. Ils viennent d’ailleurs de refuser de voter la censure contre la présidente de la Commission européenne présentée par le groupe que préside Manon Aubry. Et aussi les amis du fric et de ceux qui en ont. La droite traditionnelle. Mais ce jour-là, tout un petit monde a laissé faire. Ainsi, le RN et le PS se sont abstenus. Voilà ce que les « oppositions » bidon vont coûter à des millions de gens. Seuls les insoumis avaient un amendement contre cette disposition ! Attention tout cela entrera en vigueur le 20 novembre de l’année prochaine. Donc, maintenant, il faut se mobiliser et se battre pour obtenir l’abrogation de cette chiennerie !
Mais pourquoi diable l’Union européenne se met-elle à la chasse aux découverts bancaires des petits revenus ? Parce que ça fait beaucoup d’argent au total. La dette privée en France et dans le monde est largement au-dessus de la dette de l’État. Et que dans la sphère financière, on a déjà vu comment en 2008 tout le système mondial s’est effondré à cause d’un client qui ne pouvait plus payer ses traites pour son logement. Évidemment, pour qu’on en arrive là, il faut que le système soit déjà bien fragilisé. Justement, c’est le cas. Ça craint.
Notre économie-monde ne sera jamais un long fleuve tranquille tant qu’il sera envahi par la marée financière que les USA ont créée avec les dollars qu’ils continuent d’émettre à grands flots et sans contrepartie matérielle garantie. Car ces flots passent par des zones de plus en plus instables à mesure que leur sol s’en gorge. Et parce qu’ont été multipliées les occasions de les faire passer par des tuyauteries dangereuses. Le risque d’une crise financière généralisée réapparaît et la menace d’un krach plus violent que celui de 2008. Qui se souvient des lendemains de la crise de 2008 ? Sarkozy avait alors été le porte-parole des consciences comprenant que le système avait franchi un seuil dangereux. Je ne résiste pas au plaisir de republier ses propos de l’époque. Ils décrivent si bien la situation à laquelle nous voici revenus ! « Une certaine idée de la mondialisation s’achève, disait-il, avec la fin d’un capitalisme financier qui avait imposé sa logique à toute l’économie et avait contribué à la pervertir. L’idée de la toute puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, était une idée folle. L’idée que les marchés ont toujours raison était une idée folle. Pendant plusieurs décennies on a créé les conditions dans lesquelles l’industrie se trouvait soumise à la logique de la rentabilité financière à court terme. On a caché les risques toujours plus grands qu’on était obligé de prendre pour obtenir des rendements de plus en plus exorbitants. (….) On a financé le spéculateur plutôt que l’entrepreneur. On a laissé sans aucun contrôle les agences de notation et les fonds spéculatifs. (…) On a soumis les banques à des règles comptables qui ne fournissent aucune garantie sur la bonne gestion des risques mais qui, en cas de crise, contribuent à aggraver la situation au lieu d’amortir le choc. C’était une folie dont le prix se paie aujourd’hui ! Ce système où celui qui est responsable d’un désastre peut partir avec un parachute doré, où un trader peut faire perdre cinq milliards d’Euro à sa banque sans que personne s’en aperçoive, où l’on exige des entreprises des rendements trois ou quatre fois plus élevés que la croissance de l’économie réelle, ce système a creusé les inégalités, il a démoralisé les classes moyennes et alimenté la spéculation sur les marchés de l’immobilier, des matières premières et des produits agricoles. »
La sphère financière englobe toute l’économie capitaliste dans le même circuit numérique globalisé. Un tel système est toujours à la limite de l’équilibre. Il est donc à la merci de n’importe quel incident local. Comme je l’ai dit, en 2008, ce fut une affaire de vente à crédit de maison à des gens ayant de très faibles ressources. Ils pouvaient acheter à crédit leur logement au prix d’une prime d’assurance plus forte. L’écroulement local se propagea à tous les compartiments de l’économie mondiale puisque tous comportaient une part de ce qui s’écroulait dans les marchés financiers.
Tous les traits de la situation de 2008 se retrouvent aujourd’hui. Des niveaux de cotations boursières sans rapport avec la situation économique environnante. Des bulles hyper gonflées concernant des activités n’ayant pas encore réalisé de bénéfices, mais bénéficiant d’un fort préjugé favorable. Et à côté de la finance officielle, passant par des banques et des compagnies financières plus ou moins contrôlées, il y a de nouveau un circuit de prêt privé entre entreprises, sans aucun contrôle de solidité. Là-dessus, on a réussi à faire pire qu’avant 2008. L’Europe a été une des premières à remettre en place un système irresponsable de ce type. Là, les entreprises sont autorisées à transformer en titres financiers en vente libre des montages contenant leurs dettes. Quand on considère la masse de la dette privée dans le monde et dans chacun de nos pays on mesure l’effet de contagion foudroyante que tout cela contient. Pourtant Sarkozy avait promis : « L’autorégulation pour régler tous les problèmes, c’est fini. Le laissez-faire, c’est fini. Le marché qui a toujours raison, c’est fini. Il faut tirer les leçons de la crise pour qu’elle ne se reproduise pas. Nous venons de passer à deux doigts de la catastrophe, on ne peut pas prendre le risque de recommencer. » Si, on peut. C’est fait.
Un choc local va de nouveau tout faire basculer. Par exemple, il est certain que le choc assené à l’économie-monde par le surgissement des droits de douane américains n’a pas encore produit son plein effet. Il est pourtant certain. Car c’est beaucoup d’inflation importée aux États-Unis ! Cela ralentit la consommation et donc la croissance. Et donc les chiffres d’affaires qui vont avec. Le ralentissement va être fort. Mais pas seulement. Le choc douanier c’est surtout la source possible de panne d’approvisionnements pour des entreprises déjà fragilisées ou bien elles-mêmes surendettées par exemple. Autre cas sous les yeux de tous : le niveau de la capitalisation boursière comparé au niveau de l’activité productive « réelle » quand on voit partout des signaux de ralentissement net. En Europe où la première économie du continent (l’Allemagne) est en récession depuis trois ans et ou la seconde économie (la France) connaît un refroidissement polaire de sa croissance à cause d’un budget de restrictions et coupes. Pourtant, malgré cela les bourses s’envolent. Celle de Paris atteint un record rare vu à 8000 points comme si la France pétaradait d’activités. Le décalage est pire aux USA sur-endettés. La Bourse de New York, centre du monde financier, capitalise une valeur double de celle de la production du pays.
Ce n’est pas tout. Il y a la fin de la dollarisation de l’économie-monde. Petit à petit, d’abord la Russie, puis la Chine plus lentement, puis un à un tous les pays du groupe des BRICS et leurs proches se mettent à renoncer à commercer en dollar au profit d’échanges en monnaie nationale. Rien de pire pour déséquilibrer la circulation du système sanguin mondial ! La priorité que Trump donne aux crypto-monnaies sera sans doute un détonateur. La production d’argent privé accumulant ou affaissant en « montagnes russes » des fortunes incontrôlables est tout à fait propice à déclencher l’ouragan qui s’accumule. Tout va dans le même sens. Tout en ce moment fait augmenter l’instabilité du système global. Et comme ses oscillations se voient déjà on ne court pas grand risque à dire que cela devrait bientôt mal finir.
En attendant les petits revenus sont priés d’adapter leur dépense à leurs recettes ? C’est-à-dire d’accepter sous le contrôle de son banquier la misère et ses conséquences.
Comment faire payer sept milliards aux cancéreux et aux autres malades en traitement de longue durée ? Sans découverts bancaires bien sûr, Lecornu a trouvé. C’est dans le projet de loi de finance de la sécurité sociale (PLFSS). Il y est prévu un traitement de choc plus violent que celui prévu par le plan Bayrou. Souvenons-nous que Bayrou avait pu présenter ce mauvais projet grâce au PS qui avait refusé de le censurer à l’époque. Devant le nouveau plan de saccage, l’ordre des médecins qui n’est vraiment pas une organisation Insoumise a protesté solennellement faisant valoir que « l’exigence comptable l’emportait sur l’obligation de soin ». C’est tout dire. Pire en plein milieu de la révélation de l’épidémie de cancer qui frappe la France plus durement que partout ailleurs en Europe. Il apparaît que, par exemple, le reste à charge d’une personne atteinte du cancer du sein étant déjà de plus de 1400 euros, le doublement de la franchise médicale va rendre le coût final hors de portée. Les alertes se multiplient donc. « Le renoncement aux soins déjà en recrudescence va s’aggraver » en général dit-on du côté de la présidence du syndicat de médecins généralistes.
Une autre comptabilité était possible. Combien rapporterait une bonne politique de prévention des maladies les plus coûteuses et les plus liées à des problèmes de malbouffe comme le diabète ou l’obésité ? Comment mener une politique d’éradication des cancers dont l’origine est liée à l’environnement malsain surchargé en glyphosate par exemple ou de la nourriture traitée au nitrite ? Pas une seconde de réflexion sur le sujet, pas une proposition. Une politique inhumaine inventée et appliquée par des gens sans empathie, ni conscience sociale ou morale.

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